Bonjour à tous et merci de me retrouver pour cet épisode 1 !!

A en croire vos retours sur l’épisode zero, cela vous a apporté à la fois des réponses et soulevé d’autres questions et interrogations auxquelles j’espère avoir la joie de répondre dans de futurs épisodes. En tout cas il m’a paru intéressant d’enchaîner avec une réflexion sur ce qu’est l’amour de soi, pour que ce voyage que nous entamons ensemble à travers ce podcast nous amène pas à pas dans des contrées toujours plus profondes et claires à la fois!

Allons donc clarifier un peu ce dont nous parlons lorsque nous faisons référence à l’amour de soi, toujours en 3 points, le premier comment il se construit en nous, 2) ce qu’il est, et enfin 3) ce qu’il n’est pas !

Ca va peut-être paraître dingue (et en même temps très logique) à certains d’entre vous, mais figurez vous que la première expérience terrestre d’amour que nous avons expérimentée, goûtée, c’était dans le ventre de notre mère. C’est LÀ que nous avons commencé à construire notre carte émotionnelle, psychique et psychologique et cela a continué jusqu’à nos 6 et 7 ans. A peu de choses près, on pourrait presque dire qu’on reproduit les schémas inconscients, le bon comme le moins bon, durant toutes les années qui suivent.

C’est aussi à ce moment-là que nous avons commencé à construire notre amour de nous. Ce que nous avons capté et ressenti de notre mère à notre égard et à son égard, a laissé une première empreinte en nous.
Puis toutes nos relations et dynamiques avec notre famille et notre entourage par la suite. Ce que nous avons observé et notre interprétation de ces observations.

Notre perception du monde a laissé en nous une empreinte, un ressenti général que l’on a inconsciemment reproduit en nous-mêmes, envers nous-mêmes.

Moi qui travaille beaucoup avec mes clientes et clients sur le scénario de naissance , c’est à dire la façon dont on est venu au monde, de la conception à nos premières expériences sur terre, je peux vous dire qu’en “nettoyant” et en libérant les expériences et ressentis qui nous ont marqués défavorablement, notre perception du monde évolue, s’adoucit et qu’en conséquence, nous ressentons toujours plus d’amour et de tendresse pour nous. J’ai donc vérifié plus d’une fois que les deux sont liés.

Et si ça vous intéresse que je vous parle plus longuement plus tard des implications que notre naissance peut avoir sur nous, je me ferai une joie de le faire, parce que c’est une de mes grandes passions dans la vie et je pourrais en parler des heures tellement c’est hallucinant ce que l’on peut libérer en travaillant sur notre arrivée sur terre. Bref !

Donc ça c’était pour expliquer ce que certains et certaines d’entre vous savent déjà ou ont déjà deviné : notre relation à soi et aux autres se construit depuis notre conception jusqu’à nos 6/7 ans. Après on fait évoluer la forme mais le fond est toujours à peu près sur les mêmes vibrations que les conclusions que nous avons tirées inconsciemment de notre enfance. Et bien sûr, comme nous sommes chacun uniques et différents, une même conception va laisser sur nous une empreinte et un regard différent : exemple avec les jumeaux qui grandissent pourtant dans le même ventre mais qui ont souvent des perceptions très différentes d’eux mêmes et du monde. C’est bien que nous sommes déjà une petite personnalité dans le ventre de notre mère.

Sans compter l’éducation judéo chrétienne ambiante, qui nous a bien mis dans la tête de tendre l’autre jour lorsque l’on nous gifle, et de considérer l’amour de soi comme de l’égoïsme ou du narcissisme pur.

Bon maintenant rentrons dans le vif du sujet l’amour de soi et quand il n’y en a pas ou peu :
Tout est relatif et comme je le dis souvent, des comportements en apparence identiques peuvent être à la fois la résultante d’un long chemin d’introspection et de développement personnel ou au contraire une réaction purement basique. Ça dépendra toujours d’où on part, d’où on en est et où on veut aller! Il n’y a pas de mauvaises ou de bonnes façons de faire, de mauvais ou de bons comportements. Tout dépend toujours de la situation, de ce qui nous semble juste ou non sur le moment, de l’intention et du sens que nous donnons aux choses.

Selon notre nature et notre personnalité, nous n’avons pas besoin d’équilibrer les mêmes choses. Par exemple, une cliente me parlait de son compagnon qui a une tendance à se priver, à se sacrifier, ce qui se ressent à table à l’heure des repas par exemple, où il fait attention de ne pas trop manger, à ce que tout le monde ait plus de lui et à se priver de quelque chose qui lui ferait plaisir, par réflexe. Il sort souvent de table avec la faim au ventre. Elle au contraire à tendance à trop manger, à se resservir et à se sentir trop pleine après les repas. Ici un exemple d’amour de soi pourrait consister à se lâcher la grappe pour lui,et à se faire plaisir un peu plus souvent et à mieux se maîtriser et se restreindre pour elle. Il me semble important de rappeler constamment que chacun d’entre nous est unique et que la solution miracle de l’un peut-être l’abîme de l’autre. Donc apprenons à toujours mieux apprécier et reconnaître nos différences pour les comprendre et les respecter!

(Bref donc on peut se regarder en faisant l’amour complètement absorbé par son image, fiers de notre muscle fessier gauche, allant jusqu’à en oublier l’autre avec qui nous faisons l’amour, ou se connecter profondément à soi et à l’autre, plein de gratitude de ce moment de partage qui nous est reflété. Voyez? Même situation, pas du tout la même façon de le vivre. Bon cela dit en passant, je ne me suis jamais prêtée à cet exercice, à tort ou à raison d’ailleurs (j’ai encore du temps pour tester, je vous raconterai si ça se présente hein! ahahah) donc c’est un exemple complètement loufoque. Plus simplement, on peut se regarder dans un miroir sans se voir, en s’occupant seulement de notre apparence, ou en profiter pour plonger dans ses propres yeux, ptit clin d’oeil au passage, pour se remercier au passage d’être là et de prendre soin de soi. Même situation, expérience différente. Et on n’est pas obligé de se regarder amoureusement chaque jour pour affirmer que l’on s’aime, heureusement ! C’est JUSTE pour l’image hein, vous emballez pas! )

Donc l’amour de soi, ce n’est pas un délire narcissique qui consiste à rabaisser les autres pour se sentir exister. Pour remettre dans le contexte, le narcissisme, c’est un besoin impérieux d’être admiré et un manque d’empathie générale. Comme dans le mythe de Narcisse, ce sont des êtres qui sont sans cesse centrer sur leurs propres reflets, nombrils etc.

Ce n’est pas non plus de l’égoïsme ou de l’individualisme qui est un Attachement excessif à soi-même qui fait que l’on recherche exclusivement son plaisir et son intérêt personnels.

Ni aimer de façon conditionnelle, avec des conditions donc, comme on picore dans une assiette, la bouche pincée, en séparant les petits pois des pommes de terre et du poulet. On aime pas une chose en en rejetant une autre. Aimer, c’est choisir d’aimer TOUT en soi d’abord. Même ce que l’on aime le moins. L’accepter comme une étape naturelle et humaine de notre chemin.
Aimer ce n’est pas vouloir garder l’autre pour soi, ce n’est pas que l’autre fasse comme on voudrait qu’il fasse, donc c’est pareil pour nous, on aime pas que ce qui fait “bien” sur le papier, on apprend à s’aimer jusque dans les recoins. Ouiiii, même celui là, tapi dans l’ombre de la honte!

(autre idée : raconter mon histoire pour illustrer l’amour de soi et son intégration. Et expliquer après dans un deuxième temps les concepts)
On peut dire aussi qu’il y a un manque d’amour de soi lorsqu’on ne prend pas ses responsabilités, que l’on a tendance à se reposer sur les autres, à se victimiser et à se dévaloriser ou se laisser dévaloriser. On remet notre reconnaissance, notre amour et notre estime de nous sur ce que l’autre pourrait penser, complimenter ou critiquer de nous. Point d’amour de soi non plus si l’on s’excuse d’exister, si on a l’impression de déranger sans cesse, que l’on a l’impression de ne pas mériter les bonnes choses de notre existence et tutti quanti.

Ce n’est pas non plus se protéger de tout ce qui est désagréable ou confrontant dans notre vie en restant perché sur ses convictions, son point de vue et son petit confort de vie.

L’amour de soi c’est une danse en soi, qui se traduit en une valse harmonieuse avec l’autre lorsque deux êtres qui s’aiment eux mêmes se rencontrent
Ce n’est pas penser qu’à soi, à ce qui nous intéresse. Ce n’est pas être ras, économe et pincé sur ce que l’on croit mériter ou non. Ce n’est pas courir après la reconnaissance et l’approbation des autres.

Pour l’anecdote, je dirai que ma chance, c’est de ne pas m’être sentie approuvée et reconnue par des personnes de ma famille lorsque j’étais plus jeune, parce qu’alors j’ai dû aller chercher et trouver cette reconnaissance en moi. Apprendre à s’approuver soi même, c’est un merveilleux cadeau, et comme par hasard, une fois ce nectar en soi retrouvé, notre entourage n’a plus de prise, plus de poids, et l’on ressent même une approbation et une reconnaissance générale : est-ce réel ou simplement parce que l’on a changé de point de vue sur nous? Un peu des deux, probablement!

Alors comment reconnaître l’amour de soi. Pour synthétiser en une phrase, ce serait d’être à l’écoute de ses besoins, de les respecter et de les faire respecter.
S’aimer c’est profondément reconnaître que notre valeur est unique, inestimable et infinie. C’est être à l’écoute de ses émotions, de ses sensibilités pour apprendre à se ménager, à se rebooster. C’est savoir se réconforter et se rassurer lorsque l’on traverse des épreuves. C’est sentir que l’on peut compter sur soi, se reposer sur soi, sur notre plein intérieur. C’est ce plaisir et cette curiosité à expérimenter tous les prismes de nos émotions, de nos expériences et de nos nuances. C’est accepter notre humanité, nos manquements. C’est avoir une certaine tendresse et douceur à notre égard. C’est accepter et choyer notre vulnérabilité autant que nos forces. C’est savoir dire MERDE, oui ou non quand c’est juste pour nous. C’est reconnaître finalement que nous sommes TOUT et RIEN, mais que nous sommes une couleur unique qui a autant de légitimité que toutes les autres à exister et à briller, et que nous priver de notre amour, cest priver le monde de notre participation, de notre passage unique sur cette terre (dans cette vie, ces circonstances, cette famille, cette personnalité etc).

Faire passer les autres avant soi, c’est finalement se raconter une histoire biaisée où l’on ne fait pas honneur à l’indépendance et l’intelligence de chacun de croire qu’ils ne s’en remettront pas si nous sommes nous memes. S’aimer c’est avoir le courage d’exprimer son point de vue unique, de lui faire honneur et de le partager à d’autres, de ne pas se taire par peur de l’autre et de ses réactions. Nous nous enrichissons les uns les autres de nos points de vues respectifs, et nous nous inspirons beaucoup plus les uns les autres en s’aimant soi même qu’en se dévalorisant.

Pas compliqué, qu’est ce qui vous inspire le plus, vous : la victime, avec son petit chapeau de calimero, qui se plaint toute la journée de la difficulté de sa vie, des épreuves qu’elle a eu à traverser et d’à quel point les gens sont méchants méchants méchants? Ou alors l’adulte résilient qui voit dans chacune de ses épreuves une opportunité de grandir, d’évoluer et de se guérir de ses maux, qui dépasse ses peurs et ses limites pour créer plus de joie, d’amour et de bien-être dans sa vie et qui a une énergie vibrante qui se dégage de lui ou elle?

Evidemment, et il est vrai que c’est plus facile de se sentir OKAY et confortable avec le premier exemple, en comparaison, qu’avec le Deuxième exemple. Mais nous n’avons pas décidé de venir sur terre pour être CONFORTABLE, pour attendre gentiment que la mort vienne nous cueillir, en toute sécurité, lol, si? L’amour de soi, c’est avoir le courage et la générosité de s’offrir les meilleures conditions pour s’épanouir, et inspirer d’autres à en faire autant. C’est un peu comme dans l’avion en cas de dépressurisation, il faut d’abord s’occuper de bien mettre son masque à oxygène, avant de pouvoir accompagner d’autres à en faire autant.

Ne laissez personne, même et surtout les plus proches de vous, vous malmener ou vous maltraiter d’une façon ou d’une autre. Si vous ne savez pas où est la ligne, demandez vous si vous avez l’impression d’être appréciée et aimée avec cette personne, si vous êtes détendue et joyeuse en sa compagnie. Ca devrait vous mettre la puce à l”oreille si ce n’est pas le cas.
N’achetez pas les limites de l’autre – ce n’est pas parce qu’il ou elle n’oserait jamais faire ce que vous faites, qu’il/elle trouve que c’est malpoli, que c’est vrai, que cela vous concerne et que vous devriez en faire autant! N’achetez pas la mésestime et le manque d’amour qu’on vous propose. Chacun parle toujours et uniquement de lui, de sa propre histoire. Et les avis des uns et des autres sur vous parlent d’eux. C’est tout. N’allez pas confondre votre valeur inéstimable avec les histoires des autres. Vous voyez bien que ça n’a rien à voir!

N’achetez que ce qui vous rend plus libre, plus heureux, plus serein, plus reconnaissant, plus plein de gratitude, de joie et d’amour.

Le reste n’en vaut pas la peine, mais je crois que ça, vous le saviez déjà.

Donc avant de dire que nous aimons, demandons nous d’abord, et moi, comment je m’aime?