Bonjour à tous, et bienvenue pour l’épisode 12 du podcast de back 2 love. Aujourd’hui nous allons parler des attentes aaaaah ces fameuses attentes qui génèrent tant de déception et de frustration!

Eh oui, parce que je remarque que les personnes qui se sentent le plus lésées dans leurs relations sont souvent celles qui ont le plus d’attentes.

Si je me retrouve aujourd’hui spécialisée dans les relations d’amour et finalement dans les relations tout court, c’est peut-être aussi parce que j’adore ça, c’est une de mes passions dans la vie, de nouer des relations intimes et solides avec toutes sortes de gens, parce que c’est la façon dont j’aime apprendre, parce que j’aime profondément les gens, surtout ceux qui m’intéressent (lol) et il y a beaucoup de gens qui m’intéressent et un bon pourcentage que j’aime d’amour, assez rapidement. J’ai l’habitude de dire que lorsque je croise certaines personnes, je reconnais très vite que je les aime, et le fait de les découvrir mieux ne fait que me donner encore plus de raisons de les aimer, ou de comprendre plus clairement pourquoi je les ai aimé tout de suite.

Un des domaines où j’excelle le plus, notamment parce que je m’y épanouis si bien, c’est l’amitié. et quand je dis j’excelle, c’est mon appréciation de la qualité de ces amitiés et de la confiance, l’amour et la simplicité avec laquelle je trouve que nous échangeons. Mes amis trouvent sûrement d’autres choses dans notre relation, mais je vous dis ce que MOI j’y vois, j’y trouve et ce qui me nourris. Et une de mes facilités innées, je pense, c’est que je n’ai pas ou peu d’attentes vis à vis de mes amitiés. (là je vous explique où c’est facile pour moi et après je vous raconte envers qui j’ai eu beaucoup d’attentes, à quel point ça m’a fait souffrir et les avantages que j’ai eu à lâcher mes attentes! )

Bref, donc, pour moi l’amitié est un trésor précieux et si je compte aujourd’hui de nombreuses amitiés de qualité, je crois que c’est parce que nous avons réussi de part et d’autre à nous aimer tels que nous sommes, à ne rien exiger de l’autre en terme de quantités d’échanges (j’ai connu quelques personnes, a chaque fois que je leur envoyais un sms me dire “ah bah dis donc, c’est pas trop tôt, ca fait plaisir hein, et puis tarde pas trop à me redonner des nouvelles” : autant dire le meilleur moyen pour ne plus jamais avoir envie d’en donner!! Donc ces personnes étaient frustrées par la relation parce qu’elles attendaient quelque chose de moi, plutôt que de profiter comme d’un petit plaisir supplémentaire d’avoir des nouvelles de temps en temps. Au lieu de ça, elles en ont conclues des pensées désobligeantes sur elles-mêmes du style “je ne l’intéresse pas assez pour qu’elle me tienne plus souvent au courant”, “elle ne me respecte pas”, “elle se fout de ma gueule”. une philosophie du tout ou rien en qques sortes)

Bref donc, je considère que l’amitié est un bonus dans ma vie, et ça ne m’empêche pas de dire ce qui me plairait si par exemple je me languis de voir un ou une amie qui m’est chère : donc un petit audio pour lui partager que je pense à lui/elle, pour prendre quelques nouvelles et lui dire que j’aimerai bien le/la voir plus souvent, c’est simple et ça fait plaisir! Et si c’est possible et que l’envie est réciproque tant mieux, sinon j’en profite pour nourrir d’autres amitiés, par exemple.

Je pense à quelques personnes qui se disent déçues de leurs amitiés et quand je leur demande de me détailler c’est soit pour des conneries, et aussi pour des trucs plus profonds. Les conneries c’est le genre “elle est tjs en retard à nos RDVs, ça me saoule” : et bien tu n’as qu’à lui dire que tu l’aimes et qu’elle fait ce qu’elle veut mais qu’au delà d’un quart d’heure d’attente, tu vaqueras à tes occupations, sans rancune et sans agressivité, ou alors lui donner un rdv systématiquement 30 mins avant l’heure à laquelle tu y seras toi meme. C’est du détail ça, à mes yeux, tu ne fous pas en l’air une amitié pour des conneries, ou parce que tu considères que “cest toujours dans un sens!” . Personnellement, j’ai des amitiés où je suis plus force de proposition et j’en ai d’autres ou c’est l’autre qui l’est, et c’est très bien ainsi. Chaque amitié est différente et j’aime développer cette souplesse et cette curiosité de la découvrir l’esprit et le coeur ouvert, pour moi autant que pour l’autre, pour la laisser s’épanouir à sa façon.
Pour en revenir aux personnes déçues, il y a aussi les trucs plus profond, je pense notamment à certaines personnes qui ont du mal à créer des relations d’amitié proches et intimes sauf que… en creusant je me rends compte qu’elles ne savent pas partager leurs zones d’ombre et de vulnérabilité, donc ça n’invite personne à l’être en retour et à se montrer tel qu’il est. C’est comme pour tout : plus vous mettez de vous dans une relation, cad plus vous acceptez de vous montrer dans toutes vos facettes, de vous montrer et de partager, plus la personne en face aura envie d’en faire autant. Et partager nos doutes autant que nos convictions, nos faiblesses autant que nos forces, ça crée des amitiés puissantes et profondes, en tout cas dans mon expérience.

En amour, inutile de vous dire qu’entretenir des attentes, c’est un bon moyen pour devenir aigri et possiblement pour passer à côté des qualités intrinsèques de nos compagnons et de jouir de ce qu’ils ont à offrir avec appréciation, légèreté et plaisir.

C’est comme je le dis souvent, aimer ça s’apprend aussi, donc apprendre à aimer l’autre tel qu’il est avec ce qu’il a à nous partager, c’est un atout majeur pour être heureux et épanouis en amour. Et comprendre que notre compagnon n’est 1. Pas parfait, cad qu’il n’a pas toutes les qualités que vous recherchez et que ce n’est le rôle de personne de combler toutes les attentes de quelqu’un, (d’où d’ailleurs l’intérêt d’entretenir des amitiés avec qui vous partagez tout plein d’autres choses qui vous comble et que vous ne trouvez pas avec votre compagnon) comprendre aussi que notre compagnon 2. ne peut pas offrir ce qu’il n’a pas naturellement et que 3. Reconnaître et apprécier ce qu’il a, qui il/elle est ne fera que l’encourager à l’être plus et à s’épanouir à vos côtes, et vous à ses côtes.

Et nos attentes n’ont rien à voir avec nos limites d’ailleurs. Les attentes révèlent que nous faisons reposer notre appréciation de nous-mêmes ou notre bien-être et notre contentement sur l’autre. S’il ne m’offre pas des fleurs tous les mois, je ne me sentirai pas comblée. S’il ne remarque pas que je me suis coupée les cheveux, c’est qu’il n’en a rien à foutre. S’il ne me propose pas de me faire le café le matin, c’est que c’est un gros égoïste et qu’il mérite que je le pourrisse. S’il ne me complimente pas tous les jours et qu’ils regardent d’autres nanas, c’est qu’il crève la dalle et qu’il veut aller voir ailleurs. Rappelons nous au passage que personne n’est devin et qu’il suffit parfois de demander gentiment pour que notre compagne ou compagnon se fasse un plaisir de nous rendre service. Mais ce n’est pas parce que, par exemple, il fait une certaine tâche pendant un certain temps que 1. C’est acquis ou normal et que 2. Il est obligé de le faire pour la vie. Sachez apprécier et EXPRIMEEEEER votre reconnaissance quand votre chéri.e s’occupe de certaines tâches ou a des attentions à votre égard. Prenons un exemple avec deux issues possibles. Posons la base: votre chéri vous offre un bouquet de fleurs (on part du principe que c’est un truc qui vous fait plaisir hein) alors que cela fait plus d’un an qu’il n’avait pas eu ce genre d’attentions. Première réaction, vous êtes ra-vie, vous ne vous y attendiez pas, vous remerciez votre amoureux et vous vous réjouissez chaque jour de ce bouquet qui embellit votre maison. Il est fier comme artaban, il se dit que c’est un plaisir de vous faire plaisir et il y a des chances qu’il ait envie de vite recommencer!

Deuxième cas de figure : vous levez les sourcils, vous lui demandez ce qu’il a fait comme connerie pour vous offrir des fleurs, vous lui dites “eh bah, c’est pas trop tôt hein, et si tu crois qu’un bouquet ça fait tout, tu te mets l’doigt dans l’oeil jusqu’au coude hein!” ou alors vous lui sortez un “cest gentil” avec les dents un peu serrées, d’un air de dire que vous attendez vite à la suite sous peine d’annulation cosmique de cet acte inconséquent à vos yeux. Et puis vous lui glissez au passage que le choix des fleurs c’est mouaif hein. En conclusion, il est possible que votre compagnon ai l’impression qu’il n’arrivera jamais à vous contenter, qu’il se sente nul et qu’il prenne de la distance. Et il ne risque pas de réessayer de si tot de vous faire plaisir, vu la réaction! Bon, vous voyez le tableau quoi!
Si vous avez envie de fleurs, offrez les vous! Faites vous plaisir, prenez soin de vous, notre responsabilité c’est de comble NOS attentes, d’exprimer nos besoins et nos limites clairement à notre entourage et si votre compagnon ne vous comble pas, quoiqu’il fasse, sauvez un couple et partez! Si vous ne vous sentez pas capable d’apprécier qqun tel qu’il est, laissez le partir, vous ferez deux heureux. Il y a bien assez de monde sur la planète pour trouver des personnes que nous pouvons apprécier telles qu’elles sont et qui nous apprécieront également.
Choisissez des personnes que vous aimez aujourd’hui, là, telles qu’elles sont. Pas pour ce qu’elles pourraient être, pour ce qu’elles pourraient croire ou devenir. Pour qui elles sont maintenant. Vous allez gagner un temps fou et un plaisir immense. Ca me fait penser à un truc que dit Arouna Lipschitz, philosophe qui prone le developpement relationnel au service du développement personnel, qui est une idée que j’aime bien et qui invite chacun à devenir un amoureux. Bref, elle considère qu’un bon couple, c’est un couple qui a 100% le même idéal, 50% de goûts communs et 10% d’attraction physique et sexuelle. Et elle précise qu’aujourd’hui la tendance c’est plutôt 100% d’attraction physique et sexuelle, 50% de gouts communs qui finissent par devenir 10% très rapidement et 10% d’idéal commun, ce qui fout la merde, et je ne peux pas dire le contraire. Je pourrais contre argumenter sa vision du couple idéal mais on va dire que dans les grandes lignes, je la rejoins. C’est à dire que choisir quelqu’un avec qui vous avez une vision commune, même si dans les détails la forme diffère un peu, c’est quand même un meilleur pari sur l’avenir (si c’est ce qui vous intéresse, bien sûr!) que si vous avez deux visions très différentes de la vie et de ce que vous voulez en faire.

Pour en revenir à nos moutons, Je pense que c’est évidemment une des clefs qui contribue à notre bonheur à Hervé et moi. Nous ne cherchons pas à changer l’autre, nous nous apprécions pour qui nous sommes aujourd’hui et c’est une décision qu’il faut régulièrement renouveler et muscler, surtout les jours où on est particulièrement ronchon et où tout nous saoule. Décider de ne pas entretenir les petites frustrations et les attentes desquelles elles découlent et apprécier CE QUI EST.

Je vous ai dis au début que je vous parlerai de LA relation avec laquelle je me suis beaucoup fait souffrir plus jeune, à cause de mes attentes. Il s’agit de la relation à mon père. J’ai tellement attendu de reconnaissance, d’approbation et d’attention. Je me suis rendue compte qu’à chaque fois que je lui racontais ce que je vivais, professionnellement parlant, notamment, puisque c’était là que je cherchais le plus de reconnaissance, je rêvais qu’il m’encourage, qu’il trouve mes idées géniales, qu’il me dise “vas y ma fille, je crois en toi!”. Bref qu’il m’apporte ce dont je manquais cruellement vis à vis de moi meme! Et au contraire, non seulement il n’approuvait pas mais en plus j’avais l’impression qu’il remettait souvent en question mes reflexions, mes idées, et ma compétence globale. Le jour où j’ai décidé d’arrêter de chercher sa reconnaissance professionnelle, où j’ai pris ce qu’il y avait : un bon resto en amoureux de temps en temps avec une bonne bouteille de vin où on parle d’amour, de philosophie et de campagne, ou des repas familiaux avec mes frères et soeurs à se raconter les dernières nouvelles sans prétention. Le jour ou j’ai compris que le fait qu’il oublie de m’appeler pour mon anniversaire ou de m’appeler tout court n’avait rien à voir avec moi, que je n’avais rien à en conclure et que je n’ai qu’à Me rappeler de ce sentiment d’amour puissant et viscéral qui me lie à lui et qui le lie à moi. Quoique nous fassions l’un et l’autre, nous sommes dans nos pensées respectives et si nous oublions de nous appeler, c’est un détail. Je m’en fous. Je suis convaincue de la puissance de notre lien. Je crois que même s’il me détestait, ce qui est loin d’être le cas, je serai convaincue tout pareil. Peu importe son idée ou son avis. Ce qui est important, c’est ce que moi je crois. Puisque comme je le répète souvent, ce sont nos pensées qui crée nos émotions et donc notre qualité de vie.

Ca me fait penser à une femme que j’ai eu au téléphone il y a un peu plus d’un mois et qui me disait hésiter à rester avec son compagnon parce qu’elle n’était pas sure qu’il était heureux avec elle, qu’il ne savait pas expliquer ses raisons à lui d’être dans cette relation et elle me disait : oui vous voyez j’ai une amie dont le mari est parti après 13 ans de vie commune en lui disant “de toute façon je ne t’ai jamais aimé!” et alors là, mio je ne veux pas de ça. D’abord, il faudrait définir ce qu’est l’amour, parce que vous connaissez mon avis sur le sujet, il est beaucoup plus présent qu’on ne le pense et l’on sait bien qu’au moment de se quitter, on dit un bon gros lot de conneries. Bon bref, je lui ai dit mais peu importe ce qu’il a raconté sur ce qu’il retenait de la relation, ça lui appartient ! Ce qu’il est important de reconnaitre, c’est ce que votre amie a ressenti pendant ces années là et si elle a ressenti son amour, c’est le plus important! Quoiqu’il lui dise avant, pendant ou après! Et je lui ai dit : donc concernant votre cas, mais occupez vous de vous et de ce que vous ressentez pour lui! Il est grand, libre et vacciné : les raisons pour lesquelles il vous aime et pour lesquelles il est avec vous, ça lui appartient! Ce n’est pas votre problème! Concentrez vous sur ce que vous ressentez quand vous êtes avec lui et ne vous octroyer pas une responsabilité ou une mission qui n’est pas la votre! Posez lui la question une fois pour lui partager qu’il est libre à chaque instant d’être ou non avec vous, et laissez le assumer tranquillement ses décisions.

Bref aujourd’hui, vis à vis de mon père en tt cas je suis convaincue de ma valeur et de ma compétence professionnelle et cela influe évidemment sur la dynamique de notre relation, puisque je me positionne désormais comme une égale et non comme une enfant avec lui. Même si je reste sa fille pour toujours et lui mon père, avec la tendresse et l’affection que cela sous entend pour nous, je ne me perds plus de vue. Et je pose mes limites lorsque j’en ressens le besoin, mais ça c’est un autre sujet que nous aborderons dans un prochain épisode.

Et vous, quelles sont vos attentes vis à vis de votre vie amoureuse, si on s’attaque à un sujet encore plus vaste et casse-gueule?! Et si vous vous occupiez de vous combler et que vous choississiez plutôt d’apprécier les surprises et les relations qui se présentent pour ce qu’elles sont : des expériences, des moments de partage, des tranches de vie. Et si vous partiez du principe que si votre vie est comme elle est aujourd’hui, c’est précisément parce que c’est ainsi que vous la voulez, comment vous sentiriez vous? Et si vous reconnaissiez que vous avez déjà tout ce dont vous avez envie? Qu’est ce que ça changerait?

Voilà pour l’épisode numéro 12 du podcast de Back 2 Love. J’espère qu’il vous a plu et si tel est le cas, merci de prendre le temps d’aller le noter et le commenter sur les plateformes d’écoute, notamment itunes.

Excellente fin de semaine à tous et à la semaine prochaine pour un nouvel épisode et bonnes vacances d’hiver pour tous ceux d’entre vous qui ont des enfants et qui sont concernés !

Avec amour, toujours,
C’était Diane Montillaud, and this is back 2 love, à bientôt sur nos ondes.