Bonjour à tous et bienvenue pour l’épisode numéro 17eeeeeepppt du podcast de Back 2 Love !

La semaine dernière nous avons parlé des pensées qui blessent et je vous disais que cela m’inspirait une mini série pour développer un peu avec quel genre d’outils vous pouvez travailler ça de votre côté.

Le thème du jour est donc “rediriger ses pensées”. Comment reprendre le pouvoir sur nos pensées, comme les mettre au service de notre bien-être, de nos objectifs, de nos désirs, de notre vie. En voilà une question qu’elle est bonne 😉

Alors déjà il faut savoir que notre cerveau, pour caricaturer, est beaucoup mieux entraîné à retenir les trucs pas cools que les trucs sympas. Pourquoi? Parce que c’est comme ça que nous avons survécu en tant qu’espèce jusqu’à maintenant. C’est en quelque sorte, un instinct de survie, de retenir les trucs qui nous ont blessés, heurtés, touchés. D’où l’image que je donne souvent : nous sommes du velcro pour les pensées qui blessent, et une bonne poêle téflon qui glisse bien pour le reste! Sans compter que quand ça va, que ça roule, on y fait moins attention que quand ça ne va pas. Ca veut dire que nous avons tous plein de pensées bien gaulées (à défaut d’un meilleur terme qui synthétise mon idée!) mais qu’on y fait pas attention parce qu’on trouve que c’est NORMAL. Voyez l’humour? D’où l’intérêt de développer plus de gratitude pour tout ce qui roule dans notre vie, sans qu’on y réfléchisse! Et vous allez voir que ça demande un peu de réflexion de faire la liste des choses qui roulent dans notre vie!

Bref, donc, nous allons nous concentrer ici sur des approches, des idées, des philosophies avec lesquelles transformer ces pensées qui blessent.

Mais avant toute chose, il faut quand même que je pose quelques bases : pourquoi avons-nous ces pensées? Sommes-nous plus idiots qu’un autre? Avons-nous raté un train? Rien de tout cela. Les connexions bio chimiques et métaboliques de notre cerveau sont à comparer avec la couleur de nos cheveux. Je veux dire par là que nous sommes nés avec un certain patrimoine génétique, avec une couleur d’yeux, de cheveux, une forme de corps etc et avec, un lot de connexions bio chimiques et métabolique unique. Donc notre mission, si nous l’acceptons, c’est de faire au mieux avec ces données, et de prendre conscience que certes, nous sommes responsables de nos faits et gestes, mais que, comme tout un chacun, nous apprenons (probablement jusqu’à la fin de notre vie) à vivre avec ces caractéristiques bien précises. Un peu comme dans les livres de fantasy, ou dans un bon vieux marvel, pourquoi chercher si loin?!, où chaque personnage a des pouvoirs différents, qu’il apprend à maîtriser et à affiner au fil de l’eau. Nous ne sommes pas responsables d’avoir choisi tel et tel couleur de cheveux, métabolisme, connexions neuronales etc, (ou tel pouvoir de cramer tout ce qui bouge quand on n’a pas sa paire de lunette anti uv puissance mille, n’est-ce pas, Cyclop?!) pas plus que l’environnement dans lequel on a grandit, mais nous sommes responsables de la façon dont nous utilisons tout cela et le mettons, ou non, à profit dans notre vie.

En conséquence de quoi, l’autre postulat à partir duquel je vous propose ici d’explorer tout cela, c’est donc de prendre conscience que, ces connexions bio chimiques et métaboliques influent sur notre façon de percevoir et de ressentir notre vie. Sauf que nous sommes de plus en plus informés que notre cerveau à une neuroplasticité étonnante, c’est à dire que nous sommes souples dans nos têtes, et que nous pouvons apprendre, créer de nouvelles synapses et donc de nouveaux chemins/circuits neuronaux. Très concrètement, ça veut dire qu’on a de plus en plus de choix face aux différentes expériences de vie que nous vivons. Surtout quand on en a conscience et qu’on veut y faire quelque chose.

Donc, pour ceux qui en doute, nous avons un pouvoir sur nos pensées, nos émotions et la façon dont nous regardons le monde.

D’ailleurs je suis obligée ici de rappeler que notre perception du monde est une résultante de tous ces facteurs, et qu’il n’existe donc aucune “réalité” à proprement parler. Il n’existe pas vraiment de réalité que nous partageons tous. Il y a des faits, et puis il y a notre façon à chacun de les interpréter. Nous avons chacun notre façon de percevoir le monde, de le ressentir, de le vivre. C’est pour ça qu’on s’engueule entre nous hein : souvent, nous ne sommes pas d’accord sur la façon qu’à l’autre d’interpréter le monde, et une des clefs pour s’entendre, c’est de reconnaître la réalité de l’autre autant que la notre et de les faire cohabiter en bonne harmonie, en quelque sorte! On pourrait parler de politique, ce serait un très bon exemple de perceptions différentes de la réalité, mais on va se mettre sur la courge, donc j’évite hein 😉 ahaha

Si vous avez suivi ce raisonnement, alors vous comprendrez bien que s’il y a des choses qui vous heurtent particulièrement en ce bas monde, il y a des moyens de faire évoluer votre perception des choses afin qu’elle soit éventuellement plus confortable pour vous. Très concrètement, si votre chéri.e est un gros bordélique qui, malgré vos réflexions incessantes, n’est pas plus décidé ou motivé que ça à faire des efforts, vous pouvez soit en déduire qu’il veut votre mort par dépression nerveuse, soit que les hommes sont tous des cons qui font chier, soit qu’il a les défauts de ces qualités et qu’à côté de ça il est quand même vachement cool avec vous qui êtes plutôt du genre exigeante, soit que c’est formidable, vous avez toujours adoré les artistes! Bon, bref, vous voyez, je vous ai fait un mini panel de ce qu’on peut déduire d’une même situation, et là encore, point de bonne réponse, juste des points de vue!

Alors l’écueil de cette prise de conscience que nous pouvons rediriger nos pensées comme bon nous semble, c’est d’abord que c’est plus facile à dire qu’à faire, parce qu’il y a des aspects émotionnels et énergétiques reliés à ces pensées qu’il faut également savoir transformer pour changer la donne, mais qu’en plus, le but n’est pas, prenons un cas extrême, de rester avec un bourreau maltraitant sous prétexte que “non, c’est formidable, je vois les coups qu’il me donne comme des gestes d’amour passionné, c’est décidé, je reste!” lol qu’est-ce que je ris en imaginant la tête de folle illuminée de la nana qui croit avoir vu de la lumière et qui se retrouve encore plus profondément ancrée dans ses schémas répétitifs. Mais ça, c’est un autre sujet, pour un autre podcast !!! Les schémas répétitifs, j’entends, pas les folles illuminées… encore que!!

Donc c’est à manier avec recul et précaution : le but, ne l’oubliez jamais, c’est de servir ce qu’il y a de plus inspiré en vous, et qui vous apporte un profond bien-être. Pas l’illusion d’y être. Voyez la différence? Bref, travaillez sur ses pensées, c’est bien, mais c’est une petite partie de la dynamique et de l’équation pour installer et pérenniser de profonds changements en nous.
Une des coachs qui a bien synthétisé une méthode pour faire évoluer nos pensées et nos émotions s’appelle Brooke Castillo, c’est une américaine que j’aime beaucoup, et sa façon de travailler est reprise par pas mal de coachs en france, à raison, même si, comme je vous le disais, le modèle a ses limites. Oui, car Brooke a développé un outil qu’elle appelle le Modèle : il existe finalement depuis longtemps et toute bonne école de coaching vous enseignera ce raisonnement dans un de ces chapitres mais elle en a fait le coeur de son activité, et c’est très pertinent. Sachez par ailleurs que pour devenir un coach certifié par son école, il faut débourser la modique somme de 25000 dollars, payable en 6 fois, vous êtes bien urbaine, Brooke! Bref, comme vous le constater, son approche a de la valeur aux yeux de beaucoup 🙂 Je ne suis pas certifiée pour ma part, donc je vous livre mon interprétation de ce modèle sur lequel je me suis bien documenté et dont je me sers à l’occasion, même si j’avoue avoir des réflexes liés à d’autres approches que j’affectionne et qui sont néanmoins assez complémentaires à celle ci.

Ce qu’elle propose, c’est d’approcher toutes difficultés dans la vie par le biais de 5 facteurs. Ces 5 facteurs sont Les Circonstances, Les Pensées, Les Émotions, Les Actions et Les Résultats.
Pour imaginer, reprenons l’exemple du compagnon bordélique, perçu par la femme que ça sursaoule.
Bien donc, les circonstances sont des faits, qui, comme le dit Castillo, pourraient être démontrés au tribunal, donc nous n’y allions aucun point de vue ou interprétation. Les circonstances ici seraient donc : Sylvain (oui, nous l’appelerons Sylvain!) a laissé ses chaussettes, son blouson et son sac ouvert sur le sol du salon en rentrant du travail.
Voyez ici que nous n’y mettons aucun jugement. C’est un fait.
Les affaires de Sylvain sont sur le sol du salon, point.
Deuxièmement, nous mettons UNE pensée liée à ce que nous pensons de cette circonstance : “Sylvain ne me respecte pas”
Puis nous notons l’émotion liée à cette pensée : “Je suis en colère”
Le 4ème facteur étant l’action, nous allons nous demander : “qd je suis en colère contre sylvain qui laisse ses affaires traîner au sol et que j’ai l’impression qu’il ne me respecte, qu’est-ce que je fais?” Une réponse pourrait être : “je pète un câble et je l’engueule en ramassant ses affaires rageusement”
Et pour finir nous avons le résultat qui pourrait ressembler à “en résultat, je me sens de moins en moins prise en considération dans ce couple et je lui en veux de plus en plus”

Voilà pour un exemple étape par étape et dans l’ordre. L’avantage de ce modèle, c’est que nous pouvons commencer le processus par n’importe lequel de ces facteurs. Et en général, ça nous arrange, parce que ce qu’il ressort en premier, c’est plutôt l’émotion et l’action, si vous regardez bien 🙂
Du coup, si à un moment vous ressentez une émotion désagréable, et que vous avez quelques minutes pour vous poser, même si c’est quelques heures après les faits, prenez une feuille A4 et écrivez les 5 lettres les unes sous les autres : C (pour circonstances) P (pour pensées) E (pour emotions) A (pour actions) et R (pour résultat) (CPEAR). Commencez par reporter l’émotion désagréable que vous avez ressenti dans la ligne correspondante, c’est à dire la ligne Emotions, et allez explorer les autres lignes à partir de là. “je me sens comme ça parce que …” Notez les circonstances de la façon la plus neutre possible, puis une pensée liée à cette émotion, et enfin l’action et le résultat qui en découle.

Dans un deuxième temps, il s’agira de trouver l’émotion que vous préféreriez ressentir, en toute modestie pour commencer, donc comme une étape intermédiaire qui ai du sens dans les circonstances, c’est à dire que vous n’allez pas passer de “en colère” à “ravie” en 2 coups de cuillère à pot. En plus ce n’est pas le but non plus! Donc à la place d’en colère, quelle émotion plus confortable pourrait-on choisir? Vous pourriez peut-être choisir agacée, qui est une forme de colère plus légère et moins lourde, pour à terme viser quelque chose de l’ordre de “détachée”, éventuellement.

Evidemment, c’est comme tout, et quelque soit l’outil que vous choisissez : plus vous allez vous entraînez, plus vous allez devenir musclé et souple dans la pratique de cet exercice.

Quelque soit votre parcours, que vous soyez novice ou coach, je conseille à chacun de tester l’exercice pendant une semaine ou un mois, ça dépend de votre goût de l’instant, car cela apporte vraiment son lot de prise de conscience et de transformation.

En espérant que vous y découvrirez une ressource pertinente et que cela vous donnera envie d’aller plus loin!

La semaine prochaine, je vous parlerai de ces fameux schémas répétitifs dont je vous ai brièvement touché un mot tout à l’heure, afin que vous compreniez qu’au delà de nos pensées, il y a des schémas de pensée qui méritent eux aussi qu’on s’y attarde pour y mettre plus de clarté et de cohérence dans notre façon de penser et donc dans nos vies!

Ici Diane Montillaud, et vous êtes sur les ondes de Back 2 love, à la semaine prochaine, mes Beautés!