Salut à tous et…
Bienvenue dans ce nouvel épisode de Back 2 Looooove !
Je vous disais la semaine dernière que je traiterai le sujet de l’amour de soi en 3 phases. J’ai donc parlé de la façon dont nous avons d’abord développé notre amour de nous dans le ventre de notre mère et dans notre petite enfance. Dans cet épisode, je vais tenter de vous expliquer un peu à quoi ça ressemble quand on manque d’amour de nous.

Tout est relatif et comme je le dis souvent, des comportements en apparence identiques peuvent être à la fois la résultante d’un long chemin d’introspection et de développement personnel ou au contraire une réaction purement basique. Ça dépendra toujours d’où on part, d’où on en est et où on veut aller! Il n’y a pas de mauvaises ou de bonnes façons de faire, de mauvais ou de bons comportements. Tout dépend toujours de la situation, de ce qui nous semble juste ou non sur le moment, de l’intention et du sens que nous donnons aux choses.

Selon notre nature et notre personnalité, nous n’avons pas besoin d’équilibrer les mêmes choses. Par exemple, une cliente me parlait de son compagnon qui a une tendance à se priver, à se sacrifier, ce qui se ressent à table à l’heure des repas par exemple, où il fait attention de ne pas trop manger, à ce que tout le monde ait plus de lui et à se priver de quelque chose qui lui ferait plaisir, par réflexe. Il sort souvent de table avec la faim au ventre. Elle au contraire à tendance à trop manger, à se resservir et à se sentir trop pleine après les repas.
L’on pourrait dire qu’il y a un manque d’amour de soi à se priver ou à se gaver.
Ici un exemple d’amour de soi pourrait consister à se lâcher la grappe pour lui, tout en se faisant plaisir un peu plus souvent et pour elle, à mieux se maîtriser et se restreindre. Il me semble important de rappeler constamment que chacun d’entre nous est unique et que la solution miracle de l’un peut être l’abîme de l’autre. Donc apprenons à toujours mieux apprécier et reconnaître nos différences pour les comprendre et les respecter!

Donc l’amour de soi, ce n’est pas un délire narcissique qui consiste à rabaisser les autres pour se sentir exister. Pour remettre dans le contexte, le narcissisme, c’est un besoin impérieux d’être admiré et un manque d’empathie générale. Comme dans le mythe de Narcisse, ce sont des êtres qui sont sans cesse centrer sur leurs propres reflets, nombrils etc. et qui cherchent les éloges en toutes circonstances. Vous savez, ces personnes qui ramènent toujours tout à elles?
Exemple
Vous : Michel, je me suis sentie blessée par ce que tu m’as dit l’autre jour et je voulais t’en faire part.
Le narcissique : mais comment peux-tu te sentir blessée!!! Moi je n’ai que de l’amour pour toi! Je me mets à plat ventre par terre pour toi! (notez le chantage affectif qu’on sent poindre à l’horizon!)
Vous : je te dis juste que je me suis sentie blessée et j’aimerai que tu l’entendes et le comprennes afin que la situation ne se reproduise plus
Le narcissique : Tu as un problème de croire et de ressentir des choses pareilles. Tu te rends compte de ce que tu me dis? Que cela me dévaste, me tues, que tu me mets un pieu dans le coeur! pourquoi est-ce que tu me dis ça?!
Vous : parce que c’est important pour moi, et que je ne veux plus revivre cette situation
Le narcissique : alors ça y est, tu me détestes?! Tu ne m’aimes plus, c’est fini?!

Bon, comme vous le voyez, la conversation reste stérile car le narcissique ramènera toujours tout à lui et se servira de votre vulnérabilité pour retourner la situation et se faire plaindre. Le comble absolu!

Ce n’est pas non plus de l’égoïsme ou de l’individualisme qui est un attachement excessif à soi-même qui fait que l’on recherche exclusivement son plaisir et son intérêt personnels. C’est rechercher SON confort et SON plaisir à tout prix, en mettant celui des autres après le sien en toutes circonstances. C’est vite se sentir agacé lorsque, par mégarde, l’on décide de faire quelque chose pour l’autre et que ça dure trop longtemps, que cela empiète sur nos envies et nos désirs. J’ai souvent remarqué que les égoïstes ont peur de perdre quelque chose, comme si justement il n’y avait pas assez de quelque chose pour eux. Ils se sont sentis lésés à un moment ou à un autre. D’amour, d’argent, de temps et/ou d’attention. Ils n’ont pas encore dépassé leurs blessures d’enfance.

L’amour de soi, c’est n’est pas non plus aimer sous conditions, comme on picore dans une assiette, la bouche pincée, en séparant les petits pois des pommes de terre et du poulet. On aime pas une chose en en rejetant une autre. Aimer, c’est choisir d’aimer TOUT en soi d’abord. Même ce que l’on aime le moins. D’ailleurs plus on rejette une partie de soi, plus elle a tendance à prendre de la place.
Pour exemple, Je me rappelle de cette femme magnifique rencontrée (nous l’appelerons Eva) dans un stage de tantra (pour ceux qui ne savent pas ce qu’est le tantra, je vous invite à être curieux et à vous renseigner) qui avait eu un jugement fort sur sa mère qui avait été prostituée. Eva avait tout fait dans sa vie pour ne pas être assimilée à sa mère et à son métier. Elle refusait catégoriquement d’être cataloguée comme tel. Et vous savez quoi? Elle se faisait constamment traiter de pute par certains hommes dans la rue et dans certaines relations, et ça l’a dévastait à chaque fois. Ce qu’elle refusait en elle lui revenait en boomerang de plein de façon différentes. Lors de ce stage, elle a appris à apprivoiser cette partie d’elle qu’elle ne voulait pas accepter. Et à incarner la pute en elle avec assurance et acceptation. Je choisis cet exemple fort, car s’il y a un truc que je répète constamment dans mes séances avec mes clientes, c’est que nous sommes TOUT et son contraire. Nous sommes toutes et tous des putes et des saintes, nous sommes à la fois grands et petits, beaux et moches, bienveillant et méchant, intelligent et con, forts et vulnérables. Dans des circonstances différentes et à des degrés différents. Donc nous nous défendons de certaines étiquettes, alors que nous les avons toutes en nous, ne serait-ce qu’à 1%. L’accepter, c’est se laisser l’espace et la liberté d’être toutes nos facettes, de nous aimer et de nous accepter tels que nous sommes.

Et de la même façon qu’Aimer ce n’est pas vouloir garder l’autre pour soi, ce n’est pas que l’autre fasse comme on voudrait qu’il fasse, c’est pareil pour nous, on aime pas que ce qui fait “bien” sur le papier, on apprend à s’aimer jusque dans les recoins. Ouiiii, même celui là, tapi dans l’ombre de la honte!

On peut dire aussi qu’il y a un manque d’amour de soi lorsqu’on ne prend pas ses responsabilités, que l’on a tendance à la remettre sur les autres et à se reposer sur eux, à se victimiser et à se dévaloriser ou se laisser dévaloriser. On remet notre reconnaissance, notre amour et notre estime de nous sur ce que l’autre pourrait penser, complimenter ou critiquer de nous. Point d’amour de soi non plus si l’on s’excuse d’exister, si on a l’impression de déranger sans cesse, que l’on a l’impression de ne pas mériter les bonnes choses de notre existence et tutti quanti.

S’aimer, Ce n’est pas non plus se protéger de tout ce qui est désagréable ou confrontant dans notre vie en restant perché sur ses convictions, son point de vue et son petit confort de vie.

L’amour de soi c’est déjà une danse en soi, qui se traduit en une valse harmonieuse avec l’autre lorsque deux êtres qui s’aiment eux mêmes se rencontrent
Ce n’est pas être ras, économe et pincé sur ce que l’on croit mériter ou non. Ce n’est pas courir après la reconnaissance et l’approbation des autres non plus.

Pour l’anecdote, je dirai que ma chance, c’est de ne pas m’être sentie approuvée et reconnue par des personnes de ma famille lorsque j’étais plus jeune, parce qu’alors j’ai dû aller chercher et trouver cette reconnaissance en moi. Apprendre à s’approuver soi même, c’est un merveilleux cadeau, et comme par hasard, une fois ce nectar en soi trouvé et retrouvé, notre entourage n’a plus de prise, plus de poids, et l’on ressent même une approbation et une reconnaissance générale : est-ce réel ou simplement parce que l’on a changé de point de vue sur nous? Un peu des deux, probablement!

Voilà pour cet épisode qui vous décrit un peu ce que n’est pas l’amour de soi et qui nous donne déjà une idée de ce qu’il pourrait être.

Préparez vous la semaine prochaine à être motivés à reconnaître et ressentir l’amour de vous!

Au plaisir de vous retrouver, et belle semaine à tous!