Bonjour et bienvenue pour cet épisode 20 du podcast! 20, c’est joli comme nombre, et puis ça marque le début du nouveau jingle, plus en phase avec ce que vous trouvez dans ce podcast ! Vous avez voté, et j’ai pris en compte votre vote.

Victoire écrasante de la vie intense, libre et sans complexe ! Alleluia!

Par ailleurs, j’ai reçu pas mal de retours très sympas sur le dernier épisode concernant les âmes soeurs et les flammes jumelles, et cela m’a inspiré cet épisode.

Oui, car aujourd’hui, nous allons parler des pervers narcissiques, ah oui, ces bons gros pervers narcissiques qui se planquent partout autour de nous, dont tout le monde nous parle, d’ailleurs, mais qui n’existent souvent que dans le passé ! Eh oui, demandez à quelqu’un qui est en couple s’il est avec un ou une pervers narcissique, et vous verrez que ça va balbutier sérieusement (bah oui c’est pas évident d’assumer d’être avec un ou une PN (c’est l’acronyme à la mode) et de ne pas prendre ses jambes à son cou), alors qu’une fois que la séparation est actée, aaaah là, oui, c’était un ou une grosse perverse narcissique!

Je sens bien que je ne vais pas me faire des amis encore un coup, mais je suis convaincue que pour vivre une vie intense, libre et sans complexe, il faut savoir prendre ses responsabilités, avec humour toujours et avec un certain recul. Ca me fait penser qu’un couple très proche de moi s’est quitté récemment et que chacun d’entre eux, tour à tour et dans la confidence, m’a avoué que l’autre était sans nul doute respectivement un pervers narcissique et une perverse narcissique : c’est chou, vous trouvez pas?

Bref, je pense que même si nous ne sommes pas entourés de bisounours et de licornes qui pètent des paillettes à longueur de journée, notre tendance naturelle à ne pas prendre nos responsabilités, et à ne pas reconnaître notre propre pouvoir nous amènent quand même un peu trop facilement à mettre la faute de tous nos maux sur les autres.

Vous savez, quand je vous parlais dans un précédent podcast de Cali Méro? Et que je vous disais que nous avons tous cette tendance à chouiner et se plaindre de situations auxquelles, finalement, nous pouvons remédier? Je ne dis pas que c’est tous les jours facile et finger in ze noooze, mais je dis que nous avons ce qu’il faut en chacun de nous pour mener la vie qui nous plait. (et s’entourer de gens qui nous plaisent aussi!)

Or donc, où est-ce que le pervers narcissique, le PN pour les intimes, intervient là-dedans? Bon d’abord, avouons le, ce terme à le vent en poupe, lui aussi, à peu près autant que l’hystérie était “ze” mal du siècle à l’époque de freud. Et là, encore, je pourrais vous dire que bien sûr, moi aussi, j’ai mes moments dans l’année où j’ai envie de coller l’étiquette sur un ou deux fronts de mon entourage! Eeeeet puis la coach revient, pour me sussurer quelques ressentis qui contrecarre mes incohérences passagères sur le sujet. et finalement c’est pas plus mal…

Oui donc, je pense que c’est un terme que j’entends au moins 5 fois par semaine. Le problème c’est quand on remet sur celui qu’on étiquette de pervers narcissique nos manquements : je vous donne un exemple. J’ai eu une femme au téléphone qui me disait qu’elle avait perdu 15 ans de sa vie avec un PN, et que du coup elle n’avait pas lancé son entreprise et qu’elle se faisait régulièrement des entorses au genoux lorsqu’elle rentrait chez elle le soir lorsqu’elle était avec lui : à l’écouter, ce mec avait le pouvoir de lui vriller les genoux et c’est comme s’il lui avait mis un flingue sur la tempe pour qu’elle reste avec lui (d’ailleurs entre parenthèse il n’a jamais été violent physiquement et n’a pas menacé sa vie d’une façon ou d’une autre).

Je vous rappelle ici la définition courante qu’on trouve en première réponse de google quand ont tape pervers narcissique dans la barre de recherche : Un pervers narcissique ou une personne atteinte d’un trouble de la personnalité narcissique est une personne qui a une image dévalorisante d’elle-même et qui se valorise en rabaissant les autres.

Évidemment ça ne précise pas dans quelle mesure nous pouvons interpréter les dires de l’autre pour nous dévaloriser au passage. Ca veut dire que grosso modo, il y a pleeeein de choses qu’on peut prendre mal, et dont on peut servir pour se dévaloriser mais je ne sais pas si vous avez remarqué que pour certaines personnes, ça leur glisse dessus comme sur des plumes ces reflexions là. Ils ont tellement confiance en eux que quoiqu’on puisse dire, rien ne les déstabilisent! Ca me rappelle une des célèbres clientes de ma mère. pour ceux qui ne le savent pas, ma mère a longtemps été une des masseuses du gratin parisien. et donc cette cliente,alors qu’elle se regardait nue, en surpoids, le cheveu pas coiffé et un peu bouffie dans le miroir, à côté de ma mère qui avait à l’époque 20 ans de moins qu’elle et était sublime, disait à ma mère en contemplant son propre reflet “vous avez vu ça, Marie-Christine, on voit à peine notre différence d’âge, je suis fraîche comme une rose!”

ahaha quel sublime exemple. Alors à partir de cet exemple tout est possible comme conclusion. l’on pourrait se dire “rhoo, formidable, quel aplom, quelle confiance!” ou alors “eeeh bah ça va les chevilles!” ou encore “rho l’autre, la perverse narcissique qui essaie de casser Marie Christine!” ou encore “mais quel monstre de dire des horreurs pareilles…” bref. vous voyez le tableau?! Ce que je peux vous dire, c’est qu’elle, elle ne s’est pas sentie trop encombrée par les pervers narcissiques dans sa vie! Fallait y aller pour essayer de la rabaisser! Et ma mère? Ca l’a toujours fasciné autant que ça l’a fait rire d’être témoin de scènes mythiques comme celle-là!

Tout ça pour vous dire que finalement, si on est sensible à ce que certaines personnes nous disent et nous rabachent, et que ça nous blesse, qui nous empêche de partir? De lui dire merde? De lui demander de ne pas nous parler comme ça? Hein? Qui? oh oui, je sens que vous chauffez : nous-mêmes. Bah oui, je suis bien d’accord avec vous, ça fait chier cette conclusion mais c’est pourtant bien vrai.

Même si on prend un cas extrême où on vous raconte des horreurs à votre sujet, et peut-être même que vous êtes battue et menacée constamment. Et peut-être même que vous êtes une enfant. Pour cela, je vais vous donner un autre exemple concret, et on restera sur ma mère, parce que c’est un exemple éclatant en la matière. Ma mère a été violemment battue, insultée et rabaissée de ses 3/4 ans à ses 17ans. Quand je dis violemment, je pèse mes mots : elle s’est pris des coups de couteau dans les jambes, a traversé des verandas tête la première, s’est fait battre avec des tisonniers (vous savez, ces gentilles petites choses métalliques et rigides avec lesquelles on manie un feu de cheminée?! voilà, ça.) , des buches de bois, j’en passe et des meilleures. elle dit souvent que si on lui rasait le crane, on y verrait beaucoup de cicatrices de toutes ces années là, sans compter celles qui apparaissent encore discrètement sur son corps. bref. Quand sa belle-mère, la nana dont les nerfs étaient visiblement bien atteints et qui l’a frappé pendant toutes ces années, lui disait, droit dans les yeux, en la maltraitant physiquement de surcroit, qu’en plus elle n’était bonne à rien et qu’elle finirait boniche, ma mère, en son fort intérieur, se disait “elle ment, ce n’est pas vrai, et je n’y crois pas”. Et elle s’imaginait, ne sachant pas qu’en fait elle faisait de la visualisation avant tout le monde, une vie ailleurs, heureuse et épanouie. Et bien mes amis, j’espère que cette vibration de puissance et de foi vous atteindra où que vous soyez : si elle a réussi à dépasser tout ça dans ces conditions de merde, oui là je crois qu’on peut le dire, de merde, alors même que c’était une enfant, que peut-on en conclure de nous? hein? je vous le demande. A t-elle jamais mis une étiquette de perverse narcissique sur cette femme? Non, même pas. Elle a reconnu et senti assez jeune qu’elle devait être malade de quelque chose, et que finalement, au fond, ça n’avait rien à voir avec elle, tout ça. Sage avant l’âge me direz vous. Pleine de bon sens, en tout cas, ça, c’est sûr.

Et bien moi je ne sais pas pour vous, mais ça m’inspire cette histoire. Et encore vous n’en connaissez pas les détails comme je les connais. Et plus on les connaît, plus ça inspire, croyez moi.

J’ai choisi cet exemple extrême et personnel finalement, parce que ce mythe du pervers narcissique a la peau dure, et qu’il est très important, pour notre sanité d’esprit à tous, de garder bien dans le viseur notre part de responsabilité dans l’histoire. Non, nous ne sommes pas coupable de la façon dont on nous parle (encore que, responsable bien plus souvent que nous ne voudrions l’admettre) et dont on nous traite, mais nous sommes responsables de la façon dont nous y réagissons, dont nous y répondons et dont nous actons en suivant. Et ça, qu’on le veuille ou non, c’est ainsi. Ca ne veut pas automatiquement dire qu’on s’en sent capable ni même qu’on en a les clefs ou la conscience sur l’instant, mais ça veut dire que nous avons la marge pour aller jusque là. Et que c’est entre nos mains. En notre pouvoir. Et qu’à notre époque, dans notre monde, si nous voulons vivre une vie épanouissante et accéder à nos rêves, il est important de s’inspirer d’histoires certes challengeantes et difficiles parfois, mais qui résonnent avec notre puissance et notre liberté souvent trop endormies ou oubliées.

Dans notre société, à notre époque, je ne crois pas qu’il nous faille plus d’excuses et d’étiquettes pour nous rabaisser. Et je pense que croire que nous avons été victime de PN, c’est une façon de nous rabaisser nous mêmes, de nous enlever notre puissance et notre capacité d’action, de recul et d’évolution. C’est remettre à l’autre notre capacité de réflexion, notre intuition, et notre respect de nous-mêmes.

Et si, grâce à ces fameux pervers narcissiques, nous trouvions enfin le chemin vers nous? Et si, pour certains d’entre nous, il fallait au moins ça pour nous réveiller et nous révéler à nous-mêmes. Et si sa façon de nous traiter était finalement le reflet de la façon dont nous nous considérons? Et si, en développant plus d’amour et d’estime de nous, de recul, et en prenant plus à bras le corps notre responsabilité, nous pouvions finalement grandir. Grandir à la hauteur de cette puissance que nous avons placée en l’autre, la jugeant néfaste et méchante, pour mieux la garder loin de nous, comme si nous n’osions pas incarner nous mêmes notre puissance, de peur de “ce que les gens pourraient penser”!

Et oui, en ce bas monde, lorsque l’on prend ses responsabilités, il y a de fortes chances pour qu’on nous fasse porter des choses qui ne nous appartiennent pas, mais alors nous serons sûres, si cela arrive, que nous avons développé suffisamment d’estime et de recul sur nous pour savoir faire la différence entre ce que l’autre projette sur nous et qui nous sommes.

De la même façon que face à ce que nous appelons aujourd’hui un pervers narcissique, nous pouvons nous demander ce que nous projetons sur lui, ce qui lui appartient vraiment et ce qui nous appartient.

Spoiler alert, non nous ne sommes pas obligés de croire tout ce qu’on nous dit à notre sujet. Non, nous ne sommes pas obligés de déduire des conclusions détestables sur nous parce que l’autre nous traite mal et maladroitement. Si on tombe dans le panneau à un moment donné ou à un autre, c’est parce qu’en nous résonne ces mêmes inepties. Ni plus, ni moins. L’autre pourra toujours nous proposer de boire son vin amer et piquant, et nous serons toujours libres de refuser de boire à sa coupe, et nous serons toujours libres d’aller à la quête d’un tavernier qui aura à nous offrir plutôt un vin sucré, suave et gouleyant.

N’oublions pas que nous sommes libres à chaque instant, de dire oui, de dire non, de croire ou de ne pas croire, de dire ou de ne pas dire, de faire ou de ne pas faire.

Mais à mon sens, ce n’est pas en remettant notre capacité d’action et notre pouvoir à ceux qui nous ont offensés qu’on s’en sortira. Ce n’est pas en cataloguant tout ceux qui nous font chier et qui nous feront chier que nous irons mieux, que nous grandirons, que nous pourrons nous reconnaître et nous aimer mieux.

Ca peut nous faire du bien, l’espace de 24 h ou d’une semaine, de se dire qu’on est tombé sur quelqu’un de pas très bien intentionné à notre égard et avec lequel on ne sent pas vraiment en phase, en fait, mais à un moment donné, il faut savoir se regarder dans un miroir, se faire confiance ou du moins tendre sa main suffisamment loin pour trouver l’aide dont on a besoin pour créer une nouvelle dynamique pour nous et notre vie, marche après marche, pas après pas, avec l’assurance que c’est en soignant notre pervers narcissique intérieur qu’on fera disparaître ceux que l’on voit encore à l’extérieur.

Je ne dis pas que tous les jours seront faciles, mais je dis que chaque jour nous rapprochera d’une réalité toujours plus libre, plus juste et plus inspirante si on fait le choix d’arrêter de chercher les coupables à l’extérieur, et de devenir l’être responsable, libre et puissant que nous sommes tous, quelque soit notre niveau de reconnaissance de cet etat.

Pour ceux qui sont au début du chemin de cette prise de responsabilité, moi et tous ceux qui sont passés par là, par ces états de vexation et de colère et de remise en question, on vous assure que le temps est bien plus clément de l’autre côté de cette rive qui parait bien inconfortable. Et pour ceux qui le cheminent depuis quelques temps déjà et cherchent à toujours mieux l’incarner, forza, nous savons bien dans notre fort intérieur que là se trouve le trésor et la magie de nos vies. Et que plus nous prenons cette responsabilité, plus nous incarnons les trésors qu’elle recèle.

J’admire et respecte profondément tous ceux qui cheminent et avancent sur la voie du développement personnel et de la conscience. C’est un chemin courageux ,où l’on doit avancer les yeux grands ouverts, quelque soit ce qu’on y voit et y découvre, mais comme le dit la maxime, les plus grandes reussites ont impliqués les plus grands risques. L’épanouissement personnel implique d’aller à la rencontre de soi, avec tout ce que cela comporte comme peurs, comme challenges et comme remises en question, mais de tous les pays du monde que j’ai visité et que je visiterai, c’est indéniablement le plus beau des voyages, le plus nourrissant et le plus dépaysant.

Au plaisir de vous retrouver la semaine prochaine pour déclicher un de ces clichés qui nous rend la vie dure et nous ralentit dans notre processus d’évolution, et di’ic là, prenez soin de vous et soyez fiers de vous : quand on cherche, on trouve!

Ici Diane Montillaud et vous êtes sur les ondes de Back 2 Love.