Podcast episode 22
Bonjour à tous et bienvenue dans l’épisode numéro 22 du podcast de back 2 love!
aujourd’hui nous allons parler de ce sujet brulant dans lequel nous nous prenons souvent les pieds dans le tapis, à savoir la force et la vulnérabilité.
Et l’explication de cette phrase qui synthétise aujourd’hui l’idée principale que j’aimerai vous transmettre, à savoir “ma vulnérabilité est ma plus grande force”.
En quoi la vulnérabilité est-elle une force? comment la différencier de la faiblesse et/ou de la sensiblerie et comment changer de regard sur notre vulnérabilité et celle des autres?
Jétais avec une cliente ce matin, elle se reconnaîtra, …. d’ailleurs à ce sujet c’est très drôle parce que je ne compte plus les fois où mes clientes pensent que je parle d’elles alors que je parle d’une autre, comme quoi les sujets que nous abordons ici résonne souvent d’une façon ou d’une autre avec chacun et chacune d’entre nous. Je le dis souvent mais nous sommes à la fois uniques et en même temps si semblable. Pour des raisons différentes nous ressentons finalement le même genre d’émotion et nous en tirons souvent le même genre de conclusions. BREF. donc j’étais avec une cliente ce matin qui se reconnaitra (wink wink = clin d’oeil clin d’oeil) et qui a pris conscience du fait que c’est en se défendant d’être vulnérable, c’est à dire dans son cas d’avoir des désirs, des besoins et des demandes dans une relation amoureuse, qu’elle s’est sentie très vulnérable tout au long de celle ci. Comme elle n’a pas su oser ni exprimer ses besoins, son compagnon de l’époque a pris de plus en plus de terrain et de largesse, ne la voyant pas réagir, et elle s’est sentie de plus en plus vulnérable, de moins en moins en sécurité dans la relation. Ce qui est drôle, si on peut dire ça comme ça, c’est qu’en réalité, en allant creuser plus profondément, si elle a développé cette espèce de résistance à communiquer ce qu’elle veut et ce qu’elle ressent, c’est parce qu’elle avait gardé en elle une vieille blessure avec une peur d’être coupable, ce qui l’a rendue très vulnérable à l”époque, et inconsciemment, elle continuait à se comporter comme si cette blessure n’existait pas, comment si elle ne se sentait pas coupable, en se préservant de poser des questions, de communiquer ses besoins et ses désirs, ayant trop peur, inconsciemment, toujours, d’être découverte et traitée de coupable! en libérant cette vieille blessure, elle va pouvoir retrouver sa capacité à exprimer ses inquiètudes, ses demandes et ses besoins, en se sentant parfaitement sereine et légitime en le faisant. Inutile de vous dire que ça va lui faire gagner du temps dans ses relations amoureuses et qu’elle va pouvoir aller plus directement et efficacement vers ce qu’elle veut et recherche.
Je le dis souvent au cours des séances avec mes clientes et en général : les plus forts (en apparence) de ce monde ont d’abord été ceux qui se sont sentis les plus vulnérables. C’est parce qu’on s’est senti très vulnérable à un moment donné qu’on a développé plus de force pour contrer cette sensation de vulnérabilité. Là où le bas blesse, c’est quand on en vient à croire que nous ne sommes plus vulnérables. Ahah. Ca n’existe pas, et plus ce sera douloureux pour vous de reconnaître votre propre vulnérabilité, plus vous la subirait, au final.
Evidemment nous avons la caricature des mecs tout fins et maigrichons qui se sont fait un peu trop bousculés plus jeunes, par exemple, et qui gagne en muscle comme des dingues au fil des ans, pour ne plus jamais se sentir bousculé, pour s’imposer et prendre leur place. Mais leur métabolisme repose sur la discipline, la répétition, une alimentation contrôlée et une volonté sans cesse renouvelée. S’ils s’arrêtent, ils retrouveront probablement une partie de leur corps d’avant, sensiblement différent puisque toutes ces années de développement musculaire l’aura forgé différemment.
Ils ont pris conscience de ce qui les rendaient vulnérables et en ont fait une force; Pour autant, bcp de mecs sportifs et spécialiste de la muscu ne savent pas porter un coup pour se défendre; il s’agit là plus de l’apparence et de ce que l’on renvoit qu’autre chose.
Ceux qui se sont fait battre ou violentés enfants auront tendance à développer des compétences dans les arts martiaux ou tout autre technique de combat ou de défense pour ne plus avoir à revivre ça. D’autres développeront une verve et une répartie particulièrement acerbe et efficace.
D’autres, comme moi, qui se sont sentis manipulés, rabaissés ou humiliés dans leur enfance vont développer une grande force mentale et la repartie pour se défendre efficacement de l’autre, pour mieux se connaître et ne plus jamais se sentir manipulés.
Une chose est sûre, c’est que nous n’avons pas toutes les forces, ni toutes les vulnérabilités, et qu’il y aura toujours des domaines de notre vie où nous nous sentirons plus ou moins vulnérables. Plus nous l’acceptons, plus nous sommes à l’aise avec notre vulnérabilité, moins nous la subissons. Plus nous nous sentons forts. D’où la phrase ma vulnérabilité est ma plus grande force. Reconnaître notre vulnérabilité, c’est à dire reconnaître entre autre que nous ne savons pas tout, que nous sommes tout et son contraire, perdus et en confiance, beaux et moches, sages et immatures, brillants et ignares, tristes et joyeux, serein et en colère, c’est finalement laisser la place à toute notre humanité, et se sentir fort en ayant la pleine conscience de ça. Pas en se racontant qu’on est musclor, miss monde ou einstein (fort, beau et intelligent), mais en reconnaissant que nous sommes toutes ces choses et son contraire; Comme tout le monde. ni plus ni moins. J’allais parler de l’éclat de l’humilité. Je trouve que c’est terriblement puissant de reconnaître ça, sa propre vulnérabilité, et reconnaître à quel point c’est une force. Ne sommes nous pas beaucoup plus touchés par des récits qui parlent d’échecs et de réussites, de traversée du désert et de découvertes inespérées? De personnes qui vous racontent les hauts et les bas de leurs vies et de l’inspiration qui en a découlé? Cela me rappelle une personne de mon entourage assez éloignée qui passe son temps à poster des photos sur ses réseaux où elle se montre parfaite, en mère parfaite, avec un mari parfait et des enfants parfaits. Toujours parfaitement habillée, avec le petit mot parfait qui l’accompagne. JAMAIS elle ne parle du petit couac qui rend sa journée, sa vie ou son histoire plus intéressante. C’est très drôle parce que dans les faits, cette femme et son mari ne se parlent pas forcément très gentiment ni respectueusement, elle a comme tout le monde son lot de déconvenues, ses questionnement etc, mais elle a un besoin vicéral de montrer à quel point elle est forte, parfaite, irréprochable. Cela en devient ridicule et elle se coupe du coup, sans s’en rendre compte, d’abord de tout plein de gens qui finissent par la trouver parfaitement puante (lol, c’est une réussite, remarque, de son point de vue) et par se couper elle-même de ce qui fait sa force, son originalité, son côté unique : elle ferait mieux de nous parler de ces points de vue, de son caractère que je sais bien trempé, plutôt que de nous emmerder avec ses photos sans odeur ni saveur, et pas du tout à son image, qui plus est. On a envie de lui dire, allez pète un coup, va, ça va bien se passer et tu vas voir que tu ne vas pas en mourir, de te détendre un peu et de te rapprocher de nous, pauvres pécheurs. Bref, je me languis de voir ses enfants grandir et la confronter à ses propres incohérences. Oui je suis mesquine, et j’adore.
Bref donc, ma vulnérabilité est ma plus grand force. Oui parce que si j’ai conscience de ce qui me touche, de ce qui m’émeut, de ce qui me fait réagir, alors je peux exprimer, rediriger, acter en fonction de tout ça pour aller là où mon intuition, mon coeur et mes instincts me guident; Si je sais dire “je ne sais pas, je prends le temps de ressentir si cela me plait ou non”, et que j’ai ensuite le courage d’assumer ce ressenti, de l’exprimer, malgré la réaction que je pourrais recevoir en face, cela me renforce. Il y a aura toujours quelqu’un pour vous regarder comme un merlan frit parce que vous exprimez ce que vous ressentez et ce qui a du sens pour vous et qui soit ne résonne pas avec lui, soit lui passe au dessus à 10 000 au dessus parce que lui ou elle a un gros bug personnel avec le sujet. On s’en fout. A mes yeux, ce sera toujours celui qui osera se montrer le plus vulnérable et authentique qui aura le plus de force. La force n’est typiquement pas là où l’on croit qu’elle est! Elle n’est pas dans l’argument gagné en écrasant l’autre. Elle n’est pas dans le fait de mettre le poing dans la gueule de l’autre. Elle n’est pas dans le fait d’hurler ou de diriger;
Combien de couples observe-t-on, de ces femmes autoritaires qui mènent tout à la baguette avec ces hommes plutôt timides et effacés qui restent calmes et se taisent quand leurs femmes piquent une colère? Qui est le plus fort, qui est le plus vulnérable, finalement?
Idem dans un couple où c’est le contraire qui se passe!
Reconnaître que nous sommes bêtement et merveilleusement humain, que nous sommes tout et rien à la fois, ça remet l’église au milieu du village, ça nous reconnecte avec ceux qui nous entourent, avec ce qu’il y a de plus beau, de plus fragile et de plus fort en nous. Nous ne sommes qu’un être avec un coeur qui bat, qui peut s’arrêter demain, et oui il en faut peu pour mettre fin à une vie, et pourtant chaque vie est si précieuse.
Ca me fait penser à un type hyper puissant au regard de la société, que j’ai connu fut un temps. Un avocat au parcours irréprochable, adulé par ses proches et ses collègues, très fortuné, reconnu et respecté, dans son métier et son milieu. Cet homme avait un goût prononcé pour le fait d’être l’esclave sexuel d’une bonne connaissance à moi, d’être promené en laisse et traiter comme une merde. Pardonnez moi la brutalité des termes, mais les faits sont là. Voyez que même lorsque l’on a tout le pouvoir que l’on veut, une partie de nous a toujours besoin de rééquilibrer son regard intérieur pour s’ajuster. C’est une façon comme une autre de rester les pieds sur terre. Et ça m’amuse beaucoup de vous raconter ça! véridique bien sûr, sinon ce n’est pas drôle Et puis dans le fond, c’est hyper logique.
Assumer et incarner pleinement sa vulnérabilité en conscience, en voilà une putain de force!
Mes amis, contre quelle vulnérabilité en vous luttez vous le plus? Est-ce votre sensibilité? Votre douceur? votre gentillesse? votre peur d’une émotion quelconque? Culpabilité? colère? peur? puissance?
Rappelez vous, plus vous assumez pleinement vos zones de vulnérabilité plus vous allez vous sentir fort. Et si c’était ça, le secret?!
Belle fin de semaine mes amis, mes amour et à la semaine prochaine pour un nouvel épisode!