Podcast episode 23

“Rien n’est grave”

Salut mes joyeusetés cosmiques!

aujourd’hui j’ai décidé de m’attaquer à un sujet qui me passionne et qui n’est pas évident à communiquer de prime abord, tant cela peut être mal interprété, alors cela va être un exercice de funambule pour moi et je me réjouis de m’y atteler et de vous proposer cette “lecture”, entre guillemets, du monde tel que je le perçois de plus en plus et tel que je l’aime.

J’ai évidemment choisi un titre qui interroge, voir qui peut révolter certains qui traversent des périodes difficiles, mais vous verrez, je l’espère, qu’il s’agit là justement d’une proposition d’interprétation de tout ce que l’on vit au quotidien avec recul, bon sens et philosophie (je vous influence à peine!)

Remettons dans le contexte que cela fait 20 ans que je suis passionnée de développement personnel : que c’est mon dada, ce qui m’inspire, me consume et m’interroge à chaque instant. J’ai très tôt eu une quête de sens très forte, un besoin de comprendre ce que je faisais ici, ce que ce monde signifiait, le sens de “tout ça”, de tout ce drame, de toutes ces souffrances et de toutes ces joies.

Je me sentais moi-même dans une grande souffrance émotionnelle, comme enfermée à l’intérieur de moi, en boucle. Tout ce que j’observais, tout ce que j’entendais, tout ce que je ressentais me faisait souffrir. Je me sentais si impuissante, si douloureuse et recroquevillée sur moi, quand j’y pense. Bien sûr, j’étais un clown par ailleurs, je riais aux larmes dès que je le pouvais pour compenser, et si je pouvais faire rire, c’était tant mieux, j’avais l’impression de retrouver un sens et une utilité à mon existence.

Fort heureusement, étant à vif et très sensible à ce monde émotionnel intérieur qui me laissait perplexe et confuse, j’ai toujours été à l’écoute du bon et du moins bon et notamment de cette part en moi qui observait mon mal-être et se disait “je ne vais pas gâcher ma vie à souffrir ainsi, je vais comprendre et sortir de là”. Vers 14/15 ans, j’ai eu l’occasion de lire l’Alchimiste de Paolo Coelho, qui a été un éveil spirituel fort pour moi. La vie avait du sens, et ce sens pouvait être nourrissant et merveilleux. La quête de cette alchimiste a marqué le top départ de la mienne.

J’ai lu à peu près tous les livres qui sont aujourd’hui des références dans le monde de dév perso, comme on dit, de l’éveil de votre puissance intérieur de Tony Robbins au pouvoir du moment présent d’Eckart Tolle, en passant par les enseignements de Byron Katie, du cours en miracles, Autobiographie d’un yogi, le livre des morts égyptiens, le kybalion, etc. Je pense d’ailleurs prendre le temps de faire des podcasts sur chacun de ses enseignements, de ce que j’en ai retenu et de suggestions pratiques pour les appliquer au quotidien.

En tout cas, ce dont je parle aujourd’hui, c’est finalement pour moi la synthèse de toutes ces lectures, la substantifique moelle en quelque sorte, et si je devais résumer, je dirai “rien est grave”. En effet, comme je vous l’ai souvent dit dans les précédents épisodes, ce ne sont pas les évènements et ce qu’il nous arrive qui nous fait souffrir, mais bien souvent ce que nous en concluons sur nous, sur le monde. Donc ce sont nos pensées qui nous font souffrir. Évidemment, beaucoup d’évènements sont douloureux : des accidents physiques qui nous font souffrir physiquement, des pertes d’être chers qui nous font souffrir émotionnellement, des situations éprouvantes à différents niveaux. En revanche, un grand nombre d’entre nous continue à souffrir intensément et longtemps, même une fois l’évènement passé depuis un certain temps et qu’il n’est plus la source directe de la souffrance. Pourquoi? Parce que ce que nous en avons retenu, gardé, sont en général des pensées avec lesquelles nous tournons en boucle, qui nous garde dans le passé et la souffrance et qui génèrent des émotions désagréables, bloquantes, étouffantes.

La plus grande source de souffrance dans le monde n’est autre que notre identification à nos émotions et nos pensées. Ni plus ni moins. Je répète : la plus grande source de souffrance dans le monde est notre tendance à nous identifier à nos émotions et nos pensées. Nous croyons que nous sommes nos pensées et nos émotions. Ce n’est pas le cas : nous sommes cet observateur silencieux et éternel profondément ancré dans le présent. Nous sommes cette paix profonde qui existe au-delà de nos histoires, de nos souffrances et de notre passé.

Nous pouvons chercher à être heureux, mais être heureux repose sur des pensées agréables et positives, et cela repose également sur ce qu’il se passe à l’extérieur de nous. Alors que cette paix profonde repose entièrement sur nous et est accessible à chaque instant, quoi qu’il arrive dans notre vie.

C’est la conscience qu’il est inutile de lutter contre ce qui existe, contre ce qui est, dans l’instant T. C’est ressentir profondément et complètement les émotions et les pensées qui nous traversent sans s’y attacher, sans s’y identifier. Pour exemple, en ce moment dans mon entourage, j’ai plusieurs récits de parents ayant perdu leurs enfants, de diverses façons : maladie, accident, suicide, et à des âges très variés, du nourrisson au jeune adulte en passant par l’adolescent. Je prends encore un exemple extrême, parce que c’est humain de chercher la faille, en quelque sorte, et de chercher à se convaincre que nous faisons partie d’un monde impitoyable qui veut notre peau. Vous remarquerez que cela ressemble étrangement aux réactions du cerveau reptilien, instinctif et animal, en équipe avec le cerveau limbique, siège de nos émotions. Attention danger : pas bouger, fuir ou attaquer.

Bref donc, il est d’abord évident que traverser ce genre d’épreuves est douloureux, quelque soit notre philosophie ou notre regard sur les choses. En revanche, la façon que nous avons de le digérer, d’être résilient et de rebondir repose sur notre vision du monde, nos croyances qui découle de nos pensées, qui engendre nos émotions et qui construit aussi notre philosophie. Certains disent qu’une partie d’eux mêmes est partie ce jour là et qu’ils ne se sentiront plus jamais heureux. D’autres au contraire en parle, avec le recul toujours, en disant que cela les a construit, que ça les a fait grandir et cela a changé le cours de leur vie pour le meilleur. Ils n’en gardent pas de ressentiment, pas de culpabilité, juste la conscience d’avoir eu la chance de connaître ces êtres aimés qui sont partis plus tôt que prévu et qui ont laissé derrière eux plus de conscience, plus de reconnaissance des moments précieux et de l’aspect éphémère de notre vie à tous.

Cela me fait penser au titre d’un des livres de Byron Katie, une américaine qui s’est éveillée un jour de 1986 en réalisant que si elle arrêtait de croire ses pensées, en les remettant en question, sa souffrance s’évanouissait. Ce livre s’appelle “Aimer ce qui est”, et dans le cadre d’un coaching en petit groupe que j’anime en ce moment avec des anciennes clientes, nous avons décidé de le lire pour comprendre et ancrer plus profondément ce réflexe de conscientiser les pensées qui génèrent nos émotions inconfortables au quotidien. Je connais bien l’enseignement de Byron Katie qui a sobrement nommé ce processus de remise en question de nos pensées “THE WORK”, c’est à dire “Le travail”. c’est d’ailleurs ce qui a inspiré le MODEL de Brooke Castillo qui a elle connu l’éveil en découvrant le travail de Byron Katie, justement. Bref, on s’inspire tous les uns les autres et c’est tant mieux parce que le message doit rayonner jusqu’au confins de l’univers afin que nous sortions de nos anciens schémas et que nous puissions créer un monde plus en phase avec les désirs de nos coeurs et peut-être d’une philosophie plus inclusive, c’est à dire qui englobe, comprend et accepte tous les aspects de nous et des autres.

Et c’est finalement tout le coeur de mon travail auprès de mes clientes : mettre en lumière les pensées, les croyances et les schémas répétitifs avec lesquelles elles régissent inconsciemment leurs vies afin de les clarifier, de les nettoyer et de faire la place à ce qu’il y a de plus essentiel en nous, cette part de nous qui sait jouir très naturellement du moment présent et qui reconnaît que rien n’est grave, que la vie ne cherche pas à nous faire du mal mais plutôt à nous accompagner vers plus de liberté, de bien-être et d’évolution.

Qu’est-ce qui est douloureux dans la mort d’un enfant? Les pensées et croyances que ce n’est pas naturel, que c’est horrible, qu’on aurait du faire ou dire telle ou telle chose afin que ça n’arrive pas, la culpabilité, le sentiment d’injustice qui sous-entend qu’on serait puni de quelque chose et que ce petit être ne méritait pas de mourir (alors que cela n’a rien à voir avec une histoire de mérite : la mort fait partie de la vie, mais dans notre monde et notre société actuelle, on le voit comme un couperet, comme une méchanceté, comme une horreur, un tabou, une injustice..pourtant nous mourrons tous, depuis toujours…) ou qu’on ne méritait pas de souffrir. La vie est neutre, voir bienveillante à notre égard : le ressentir ainsi, c’est laisser la place à la douceur, à la nuance, à l’évolution, à la sagesse et à l’amour.

Considérer et entretenir des pensées que la vie est une salope qui veut vous la faire à l’envers, déjà ça parle de vous et de vos croyances, mais en plus ça génère de la méfiance, de la peur, de l’agressivité, de la sur protection, de la souffrance et du ressentiment.

On oublie souvent que la seule personne qui porte notre charge émotionnelle et notre corps de souffrance, comme le dit Eckart Tolle en parlant des conséquences physiques de notre attachement aux pensées douloureuses, c’est nous mêmes. On croit souvent à tort que garder du ressentiment, se sentir victime ou coupable, c’est notre façon de nous positionner, de dire merde, stop pas plus loin ou attention j’existe, sauf qu’en se réduisant ainsi à une vision de nous douloureuse et étriquée, c’est nous que nous faisons souffrir, et par le même temps, nous passons notre temps à reproduire nos schémas de souffrance comme pour nous confirmer à nous mêmes que nous avons raison de penser comme ça.

C’est la fameuse définition de l’égo dont beaucoup se servent à tort et à travers dans le monde du développement personnel. S’il fallait synthétiser un peu et clarifier, on pourrait dire que l’égo, c’est cette partie de nous qui s’identifie à notre passé, à nos émotions et à nos pensées. A une idée de nous passé et future plutôt qu’à l’être que nous sommes à l’instant présent.
Donc l’idée, c’est de devenir de plus en plus conscient de ce qu’il se trame à l’intérieur de nous et des pensées qui nous traversent, car oui, nous sommes tous traversés par plein de pensées de toutes sortes, mais nous n’y réagissons pas tous de la même façon. Lorsque nous nous arrêtons sur certaines et que nous nous surprenons à les croire, il est intéressant de les remettre en question et de faire ainsi toujours plus de PLACE à l’intérieur de nous pour nous reconnecter à l’instant, à nous, à maintenant. Qui serais-je sans mon passé et mes croyances? La réponse vous rapproche toujours plus de vous. Vous ne pouvez pas perdre ce qu’il y a d’essentiel en vous. Vous ne pouvez laisser derrière vous que des pensées de qui vous êtes, que des illusions, du coup on peut y aller les yeux fermés, et plus on avance, plus on vibre “haut” entre guillemets, c’est à dire qu’on ressent puissamment que maintenant, dans l’instant présent, rien n’est grave. Rien ne veut rien dire. Tout est neutre. Tout ce qui se passe dans nos vies est sujet à interprétation, et c’est notre interprétation de ce qui nous arrive qui va soit nous libérer, soit nous enfermer.

Et comme toujours, ce choix est pleinement le nôtre.

Qu-est-ce que vous trouvez grave dans votre vie personnelle en ce moment? N’allez pas chercher chez le voisin, puisque le sujet ici, c’est vous. Qu’y a t’il de grave? Pourquoi trouvez-vous ça grave? Notez vos pensées sur le papier et demandez vous si c’est vrai. Puis demandez vous si vous pouvez absolument SAVOIR, sans l’ombre d’un doute, QUE C’EST vrai. Que se passet-t-il pour vous quand vous croyez cette pensée? et enfin qui vous seriez sans cette croyance? Voici en substance les 4 questions du travail de Byron katie que vous retrouvez facilement sur internet avec des questionnements en plus pour bien déterminer la situation qui vous plombe en ce moment.

Je ne renie pas que chacun d’entre nous ressent ou a ressenti des émotions très douloureuses qui découlent de pensées coupantes et dévalorisantes. Je dis juste aujourd’hui que ce qui peut-être grave, finalement; c’est notre façon d’interpréter les évènements, d’en souffrir plus que de raison et de croire à des choses qui ne servent pas notre bien-être ni celui de notre entourage. et même cela, ce n’est pas grave, dans la mesure ou c’est éphémère et temporel.

Oserez-vous revisiter une partie de vos pensées douloureuses pour les remettre en question? Si vous avez envie ou besoin d’aide pour le faire de façon efficiente, perenne et libératrice, je me ferai une joie de vous accompagner puisque ce chemin est celui avec lequel j’ai appris et j’apprends encore aujourd’hui à jouir de mon existence et à accepter et aimer ce qui est pour laisser la vie couler de façon libre et fluide à l’intérieur de moi. Cela me fait penser à une phrase de Byron katie qui dit souvent ressentir qu’elle ne respire pas, mais qu’elle est respiré, et que les pensées ne viennent pas d’elle mais qu’elles nous traversent. Libre à nous de les laisser repartir comme elles sont venues, de façon neutre et anonyme, sans nous les approprier ou les étiquetter.

Lorsque nous ne nous identifions plus à nos émotions et à nos pensées mes amis, rien n’est grave.

Sur ce, j’espère que ces idées s’épanouiront à l’intérieur de vous pour donner place à plus de liberté, de bien -être et de reconnaissance que c’est notre nature profonde d’être en paix, et de profiter pleinement de l’instant présent, sans nous rattacher sans cesse à notre vécu passé et futur.

Farandole de bisous mes amis, mes amours, et à la semaine prochaine pour la suite de nos aventures passionnantes de voyages intérieurs!