Activation, compréhension, communication!!!!

Bonjour à tous et bienvenue dans ce 4ème épisode de Back 2 Love !!

Cette semaine nous parlerons plus en détail de l’importance de se décrypter soi-même pour améliorer nettement notre communication avec autrui.

Déjà il est intéressant de noter, comme je le répète très souvent, probablement parce que nous avons tous besoin de ce rappel constant pour ajuster notre point de vue et notre positionnement émotionnel : donc ce qu’il est important et intéressant de rappeler, c’est que nous ne sommes pas neutres, jamais. Nous regardons le monde à travers un prisme, un filtre qui nous est propre, (ce qui ne veut pas dire qu’il est toujours très propre, le filtre!, hein!) et qui est la résultante de notre éducation, de notre environnement, de notre personnalité et de tout plein de choses.

Donc ce que nous voyons et interprétons autour de nous parle toujours, de près ou de loin, de nous, de notre histoire et à fortiori de nos blessures et de nos forces.

En conséquence de quoi tout ce que nous entendons et les émotions que cela génère en nous, et que j’appelle “activation”, c’est à dire le fait de se sentir remué, agacé, vexé, en tout cas que ce que nous dit l’autre résonne de façon désagréable à l’intérieur de nous, bref, tout cela, c’est en fait NOTRE responsabilité. C’est à dire qu’à un certain niveau, l’autre n’a fondamentalement aucun pouvoir sur notre perception des choses : et c’est en nous que tout se joue et que tout est ajustable, en quelque sorte.

Cela rejoint le concept de responsabilité à 100%, concept avec lequel j’évolue en conscience depuis bientôt 10 ans et que j’affine chaque jour un peu plus. Cela consiste à dire que, certes nous ne sommes pas toujours responsables de ce qui nous arrive, mais nous sommes toujours responsables de notre façon de le vivre. De ce que nous en retenons, de ce que nous en concluons sur nous et sur le monde.

(Chacun a ses raisons d’avoir raison)

Je vous donne un exemple, parce que c’est parlant et puis c’est rigolo les exemples : prenons une même situation et deux protagonistes différents. Nommons le premier protagoniste “cali” (sans surprise, son nom de famille est Méro, pour ceux qui n’avaient pas encore compris la référence très recherchée ici utilisée!) et le 2ème protagoniste, nous l’appellerons “jean michel” (d’abord parce que ça change et ensuite parce que oui je trouve qu’on manque de jean-michel inspirants sur cette planète. Donc jean-michel, si tu nous écoutes, c’est pour toi!). Bref, avant de vous raconter l’histoire, laissez moi d’abord tout de suite vous rassurer sur le fait que nous avons tous en nous un Cali et un Jean-Michel. Donc ne vous précipitez pas pour juger l’un ou l’autre, que ce soit pour descendre l’un et encenser l’autre puisqu’il y a en nous les deux! Je sais je radote, c’est une de mes spécialités.

Bref donc Cali et Jean-Michel vivent une situation similaire. Pour la troisième fois de leurs vies d’entrepreneurs, ils sont face à une crise économique dont ils ne savent pas s’ils vont s’en sortir sans fermer leurs entreprises.

Cali est à bout de nerfs, usé par les précédentes crises qui l’ont affaiblies et il a l’impression que le sort s’acharne sur lui. Il a pourtant l’impression de se donner corps et âme mais plus il avance, plus il a l’impression de reculer et de toute façon la motivation le quitte, il se sent de plus en plus incompétent et il a l’impression que tout est de la faute de ce gouvernement, de cette crise mal gérée, et que de toute façon c’est voué à l’échec et que c’est le dernier coup de grâce, il baisse les bras ! Sans compter qu’il a l’impression que tous ses employés et collaborateurs ne l’aident vraiment pas, et qu’il ne voit pas pourquoi il s’emmerde pour des ingrats! Quelle idée il a eu de se mettre dans un merdier pareil! De toute façon, c’est bien simple, sa mère lui avait pourtant répéter bien assez : la vie c’est une tartine de merde, et il faut en manger un peu tous les jours! Mais là, la coupe est pleine!

Jean-Michel,quant à lui, se sent plus fort des deux précédentes crises. Il a appris à développer plus de résilience et à avoir conscience que même dans les pires moments, il apprend toujours quelque chose de très constructif sur lui et sur la façon de diriger son business. Il en profite pour resserrer les rangs et contribuer à ce que chacun de ses collaborateurs se sentent utiles et puisse exprimer les craintes que cette crise engendre. Ils se retrouvent en réunion pour explorer ensemble comment tirer profit de cette crise au maximum, tant au niveau personnel que pour l’entreprise. Ils n’hésitent pas à envisager le scénario le plus redouté, c’est à dire la fermeture, et à encourager chacun à y trouver là l’occasion de développer d’autres projets de coeur avec lesquels rebondir. Jean-Michel sait pourquoi il est toujours aussi inspiré à être entrepreneur, et il accepte les challenges et son lot de contraintes et d’incertitudes comme des opportunités de développement. De toute façon il entretient avec détermination une vision constructive et positive des épreuves qu’il vit.

Alors évidemment, j’ai pris ici deux extrêmes, et vous avez dû remarquer qu’au quotidien, c’est parfois un mélange des deux discours que nous observons en nous. Et dans la même journée, on peut passer de l’un à l’autre (oui nous sommes tous complètement schizophrènes quelque part).

Tout ça pour en revenir au fait qu’il n’y a pas UNE vérité, UNE façon ultime de voir les choses.
Chacun a ses raisons d’avoir raison. Je répète : chacun a ses raisons d’avoir raison.
Ce qui veut dire, comme je vous le disais plus faut, que notre regard sur les choses de notre vie est chargé de toute notre histoire, notre passé, nos interprétations, notre éducation, nos jugements, j’en passe et des meilleures. Et on est souvent très sûrs que notre façon de voir les choses est ZE façon de voir les choses!! C’est parfaitement normal et humain, mais c’est aussi comme ça que les guerres existent.

Donc, pour en revenir à nos moutons, comprendre nos filtres, comprendre d’où nous venons, ce qui nous active, ce qui nous fait bouger, ce sur quoi on s’est construit, c’est primordial pour apprendre à communiquer de façon ouverte et constructive avec l’autre. Alors oui, certes, c’est du boulot. Du boulot de conscience, d’observation, d’honnêteté intellectuelle et de répétition. Mais c’est aussi un jeu fascinant (dont personnellement je ne me lasse pas) et qui a pour conséquence de se sentir toujours plus libre et tranquille par rapport aux évènements que nous vivons. Ce genre de développement personnel, il faut le rattacher à une valeur importante pour vous. Moi, par exemple, je déteste souffrir inutilement. Mais alors, je dé-teste!! Donc je suis très motivée à faire ce travail d’introspection, parce que même si c’est contraignant sur le moment, cela m’apporte tellement de liberté et de paix dans un deuxième temps que je suis prête à faire tous les investissements de temps et d’argent nécessaires à sortir de la souffrance, quelle qu’elle soit! J’accepte un certain niveau de souffrance et d’effort éphémère et quotidien pour acquérir une paix et une détente à long-terme.

Donc pour communiquer, comprendre ce qui vous active, d’où viennent vos colères, vos tristesses, vos angoisses, ça permet d’ouvrir une qualité de dialogue et d’échange sans précédent. Et pour ce faire, comme je vous le disais dans mes posts de cette semaine (à l’écrit et en vidéo) c’est un entrainement pour comprendre nos maux.

Et le pré requis, c’est déjà d’accepter et de comprendre que si on est heurté, vexé, qu’on souffre, d’une façon ou d’une autre, de ce que l’on nous dit ou des actes de notre entourage, c’est qu’il y a un dossier à traiter, en attente, en nous. Qui ne demande qu’à être traité d’ailleurs!
Avoir conscience de ça, même si on ne se sent pas prêt à travailler dessus, c’est déjà avoir une certaine clarté et un certain recul en soi.

La deuxième chose à capter, c’est que nous ne sommes jamais activés pour la raison pour laquelle on le croit. Donc ce n’est pas juste parce que votre boss vous a viré comme une malpropre que vous êtes en colère et que vous souffrez : si on va un cran plus loin, c’est peut-être parce que vous avez l’impression d’une injustice et que la complexité des émotions que vous ressentez sont très probablement un mélange de beaucoup de choses : des échos de votre passé, des croyances que cela réveille à votre sujet et l’incompréhension générale autour de tout ça. Et à chaque fois qu’un mec vous éconduit et vous explique que vous n’êtes pas celle avec laquelle il veut avancer, ce n’est pas la situation en elle même qui vous fait souffrir : c’est toutes les conclusions que vous en tirez sur vous : cette impression que vous n’êtes jamais la bonne, que de toute façon personne ne vous aimera jamais, que vous êtes trop nulle et trop moche pour mériter une belle histoire, et pis que de toute façon à quoi bon puisque vous n’avez rien retenu de positif de toutes ces histoires passées etc etc. (d’ailleurs clin d’oeil à 2 de mes clientes qui sont justement en train de transmuter ça dans leurs vies)
Dans cette même situation, d’autres pourraient dire, après 30 mins de déception, bon bah bon débarras, de toute façon moi je ne veux que quelqu’un qui a envie d’être avec moi et qui trouve ça formidable d’avoir une nana comme moi à ses côtés du coup, ça tombe très bien, je gagne un temps fou!

Ca me rappelle quand ma mère me racontait qu’une de ses clientes, une artiste connue à l’époque, avait une telle image d’elle même, elle se trouvait tellement irrésistible qu’elle ne comprenait absolument pas qu’on puisse lui résister et c’est comme ça qu’elle a emballé un nombre de beaux gosses incalculables, alors qu’elle même était loin d’être une icône de beauté. Elle se trouvait 100 fois plus passionnante et belle à sa façon que tous les mannequins victoria secret de ce monde, et là était son secret. La façon dont elle se voyait et qui ne souffrait aucune remise en question! Bon on est carrément dans un autre extrême, mais à la limite, elle n’a forcé ni violé personne dans sa vie, donc finalement ça lui a peut-être fait du tort à la fin de sa vie parce qu’elle en avait perdu l’homme (principal) avec qui elle partageait sa vie, mais elle s’est probablement beaucoup plus amusée et régalée que celle qui s’excuse d’exister et qui n’ose pas se mettre en valeur ou en lumière. A un moment donné, il faut quand même se demander pourquoi on continue à se planquer ou à se trouver des excuses pour ne pas s’éclater et s’épanouir comme ça nous chante.

Bref, vous trouvez peut-être que j’ai beaucoup causé de la façon dont on se voit mais c’est parce que c’est justement une des clefs dont je veux vous faire part aujourd’hui.

Quand nous communiquons avec autrui, si nous sommes à un moment activés, c’est que ça parle de NOUS et de NOTRE FAÇON DE NOUS VOIR. Comme si ce que disait l’autre heurtait l’image ou l’idée qu’on se fait de nous.

C’est pour ça que j’ai suggéré, dans l’exercice dont je vous parlais sur insta et facebook, de vous demander, quand un truc vous active : “ quand il. Elle dit ça, ça m’active parce que j’ai l’impression d’être…” => ce qui vous permet de gagner du temps et de comprendre le nœud du problème. N’hésitez pas quand vous trouvez une première réponse du style “parce que j’ai l’impression d’être prise pour une conne” d’aller plus loin en vous demandant “et quand je me sens prise pour une conne, qu’est-ce qu’il se passe?” et là, vous risquez de voir apparaître des réponses un peu irrationnelles du genre “bah je n’existe plus, je ne suis pas respectée donc pouf, game over”. Cela me rappelle un article tourné psycho que j’ai lu à l’époque et qui disait un truc du style “quand vous défendez votre point de vue, vous défendez votre vie, parce que vous avez peur de mourir”. Bon, c’était une truc dans le genre mais c’est très vrai fondamentalement puisque pour rappel, lorsque nous sommes bébés, notre seule souci, c’est de survivre, donc en guise d”instinct de survie, nous détectons tout ce qu’il est possible de détecter pour assurer notre survie donc nous pouvons ressentir des émotions qui, traduites en pensées, seraient de l’ordre de “si je ne rentre pas dans le cadre, personne ne prendra soin de moi, donc je mourrais” si par exemple le bébé a grandit dans le ventre d’une maman qui avait déjà 3 enfants avec un planning chargé, ou encore, si nous avons évolué dans le ventre d’une mère qui a réprimé ses émotions pour se protéger pdt sa grossesse “si j’exprime mes émotions, je suis faible, donc personne ne prendra soin de moi, donc je meurs”. Ca parait un peu grossier, mais finalement c’est de ça dont il s’agit, et c’est pour ça que beaucoup des choses de notre quotidien qui nous activent sont souvent des vieilles peurs d’enfant ou de nourrisson que nous n’avons pas mises à jour!!

Je vous encourage donc les prochains jours à reconnaître et instrospecter ce qu’il se passe en vous quand telle collègue que vous ne pouvez pas encadrer vous fait telle reflexion, quand votre chéri laisse une nouvelle fois le linge sale par terre plutôt que dans la panière, quand votre mère vous demande une fois de trop si vous vous êtes fait tester pour la covid. Ou quand vous vous retrouvez à un rond-point derrière un énième SCREUGNEUGNEU qui a pris les clignotants en option! Il n’y a pas d’activation vaine, tout est intéressant à regarder, et tout parle de vous!

Et vous allez vite vous rendre compte qu’en fait l’on se sent vite “manqué de respect, mal aimé, manqué de liberté, contraint, rejeté, abandonné, nul, seul.e et/ou petit” Autant d’occasion de communiquer cette vulnérabilité passagère à notre interlocuteur et d’ajuster avec lui selon nos limites et nos peurs, pour mieux comprendre que comme tout être humain, nous recherchons avant tout à être aimé et reconnu et que si nous sommes activés, c’est qu’il y a un besoin qui n’est pas comblé en nous. Et comme vous l’avez probablement compris, c’est notre responsabilité à chacun de communiquer et d’exprimer nos besoins afin de les combler.

Reste à définir ce qui est de l’ordre du besoin et du désir et d’intégrer que nous n’avons “besoin” de rien, dans la mesure où nous pouvons seul combler nos besoins, mais nous irons un cran plus loin la semaine prochaine avec la pyramide de maslow que je vous décrirai si vous ne la connaissais pas déjà. C’est en quelques sortes une pyramide qui décrit nos différents besoins justement, et ce sera l’occasion de prendre nos responsabilités sur chacun des niveaux qui la compose!

Merci de votre écoute jusqu’ici! Je compte sur vous pour noter ce podcast 5 étoiles si vous l’écoutez sur itunes et de me faire des retours pour que je puisse continuer à l’améliorer et à le rendre plus pertinent et intéressant pour vous!

A la semaine prochaine sur les ondes de BACK 2 LOVE!