Le courage d’être soi

Les 3 points que j’ai envie de développer :

La peur et la lâcheté sont douloureuses, bien plus que le fait d’affronter ses peurs et de se sentir libre et courageux. Etre courageux c’est avoir conscience de nos peurs et y aller quand même. Etre courageux, ce n’est pas être inconscient des risques que nous prenons ni d’être les doigts dans le nez face à l’épreuve. Les peureux/les lâches pensent que les courageux ont quelque chose de plus d’eux, mais pas du tout, ils ont juste peut-être simplement envie d’être fiers de se dépasser, de braver leurs peurs et de dépasser leurs limites.
anecdote/métaphore/exemple/histoire : j’ai, parmi mes clientes, plusieurs femmes qui n’osent pas assumer à voix haute leurs désirs – qui peut simplement consister à vouloir passer une soirée ou un week-end seule sans leur compagnon, à ne pas vouloir s’installer avec eux tout de suite si c’est le début de leur relation, à demander plus d’investissement à leur compagnon sur les tâches ménagère ou avec les enfants etc. Bref. Elles pensent bien faire en se sacrifiant sur l’autel de “la femme bien, parfaite, aimable et aimée” en fermant leur bouche et en “prenant sur elle”. Sauf que la cocotte commence à chauffer et tôt ou tard, elles en veulent à leurs compagnons de ne pas avoir deviné ce qu’elles voulaient, de ne pas avoir pris le soin de vérifier trois fois qu’elles étaient OK avec leurs décisions etc. Elles se sentent de plus en plus enfermées dans un rôle, dans une dynamique qui les rend malheureuses, qui les étouffe et qui leur enlève leur sensation de puissance et de pouvoir sur les choses. Et de plus en plus, elles en veulent à leurs compagnons, et le cercle vicieux se met en place. C’est donc douloureux de se taire, de ne pas assumer nos émotions et nos désirs. Il faut certes du courage pour exprimer ce que l’on veut, surtout quand l’on sait que cela ne plaira pas forcément à notre bien-aimé, mais c’est aussi comme ça que nous apprenons à nous sentir libres à deux, à nous aimer pour ce que nous sommes plutôt que pour ce que nous aimerions que l’autre soit ou pour ce que nous imaginons que l’autre aimerait que nous soyons. Le courage libère et nous donne envie d’assumer toujours plus qui l’on est. Nous sommes fières de nous regarder dans un miroir et d’y découvrir une amie chère qui est dans notre team, qui défend nos valeurs, nos intérêts.
Le fait de se taire et de rester dans nos peurs est terriblement inconfortable et douloureux, c’est tout le paradoxe de vouloir se protéger alors que la critique et la dévalorisation croupissent en nous et se répandent comme un virus et nous sappent encore plus le moral puisque nous avons l’impression d’être de moins en moins capable. J’ai envie de dire: développer votre courage pour votre bien-être, par amour et respect pour vous : vous allez voir comme cela fait du bien, comme cela vous nourrit.

En amour, notamment dans la phase de rencontre, ce n’est pas toujours évident d’oser être soi, d’exprimer nos limites, nos désirs, nos exigences et nos valeurs. Il y a le risque de perdre l’autre, mais ne vaut-il pas mieux perdre l’autre en étant soi-même et en posant des bases saines pour le futur que de le garder en faisant semblant, en taisant nos opinions et notre personnalité? Parce qu’alors c’est parier sur un futur douloureux pour notre estime personnelle. Et puis une fois que la relation est établie, si jamais nous n’avons pas toujours su exprimer notre vérité, qui l’on est, ce que l’on veut et désire, nos limites, il n’est jamais trop tard pour développer plus de courage pour s’exprimer, pour faire ce qui nous fait vraiment envie
Anecdote exemple : personnellement, dans le début de ma relation avec hervé, mon compagnon depuis 7 ans, il y a eu un jour où nous avons eu notre première grosse engueulade. Il s’en rappelle encore lui aussi. Ce jour là, il avait eu sa banque au téléphone et il n’était pas du tout content ni d’accord avec ce qui lui avait été dit. Lorsqu’il est venu me le partager et que je me suis renseignée auprès de lui sur les détails de l’affaire, je me suis rendue compte que je ne tirai pas du tout la même conclusion que lui et que trouvais même qu’il était, en qque sorte, en faute dans l’histoire. Je me souviens m’être fait la réflexion en mon fort intérieur et avoir conscience du fait que si je donnais mon véritable avis sur ça, ça ne lui ferait pas plaisir. Voir ça le vexerait carrément.
Or, pendant la première relation que j’avais eu, j’avais eu la fâcheuse tendance à taire mon avis sur les humeurs et points de vue qu’avait mon compagnon de l’époque, ce qui a créé une dynamique dans laquelle je me suis sentie enfermée de plus en plus avec le temps, où je n’assumais pas ma pleine personnalité et où je n’osais pas lui “rentrer dedans” quand j’en sentais l’envie! D’ailleurs quand, des années plus tard, je lui ai sorti une partie de ce que je pensais vraiment, alors que nous n’étions plus ensemble, de façon assez abrupte pour le coup, ça a été le début de la fin de notre amitié !! ahaha Évidemment il avait ses raisons de couper les ponts avec moi, je n’étais pas de tout repos non plus et comme je vous le disais, j’avais pleinement participé à la dynamique que j’avais eu l’impression de subir pendant des années.

Bref, J’ai donc décidé avec Hervé de ne surtout pas reproduire la même erreur et d’être pleinement moi, même si juste avant de lui faire la réflexion à voix haute, je me suis dit “bon, c’est quitte ou double, soit il te quitte soit tu tiens le bon bout !” j’ai donc pris mon courage à deux mains pour lui dire. Ca l’a foutu dans une colère noire, il est parti en claquant la porte, et je n’ai pas bougé de mon siège. Mais punaise que c’était inconfortable!! Ahaha, mais j’étais bien décidée à assumer. Tout ça pour dire qu’il est revenu moins de 5/10 minutes après (j’avais pourtant entendu les portes de son camion claquer, signe qu’il voulait se faire la malle) et que cela a marqué un tournant dans notre histoire, puisqu’en faisant cela, j’ai changé aussi pour hervé la dynamique qu’il avait eu l’habitude de construire avec ses compagnes. Nous sommes partis d’une base où l’on ose se dire les choses, avec un maximum de bienveillance, bien sûr, mais où, du coup, nous avançons ensemble vers chacun de nos objectifs en sachant que l’autre est là pour nous soutenir et nous remettre en question quand c’est nécessaire.

La responsabilité à 100%, voilà justement la continuation du point numéro 2. Le courage d’être soi, c’est aussi le courage d’assumer pleinement notre responsabilité à 100% sur la façon que nous avons de voir les choses, de les percevoir et de les vivre. C’est à dire que nous sommes libres, à chaque instant, de nous exprimer, d’intervenir, et rectifier, d’ajuster, de réfléchir, de revenir sur ce que l’on a dit, de dire oui, non ou je vais y réfléchir. On peut dire MERDE aussi. Et puis c’est surtout d’assumer pleinement QUI L’ON EST sans chercher l’approbation de notre entourage.
Anecdote, histoire : j’adore cette image qui a été une révélation pour moi lorsque j’en ai pris conscience. Prenons une tulipe. Une tulipe ne se vexe pas si vous n’aimez pas les tulipes et si vous lui préférez les roses ou les hortensias. Une tulipe est, un point c’est tout. La tulipe ne veut pas être une rose. Elle n’essaie même pas de l’être, puisque c’est une tulipe. Eh bien c’est pareil pour nous. Parce qu’il est écrit dans certains magazines que les roses ont la côte, nous faisons tout pour devenir une rose. Or si nous sommes une tulipe, voilà une façon de souffrir d’une situation sur laquelle nous n’avons aucun pouvoir. Apprenez plutôt à comprendre et à connaître la tulipe que vous êtes pour la représenter fièrement et avec joie. Et à respecter le fait que certains peuvent ne pas vous apprécier, mais c’est une question de préférence et il y a suffisamment de monde sur la planète pour se retrouver entre personnes qui s’aiment et se reconnaissent.
Pour vous donner un exemple plus personnel : j’ai longtemps souffert du fait que mon père n’était pas un grand fan de ma personnalité plutôt exubérante, extravertie, drôle, rentre dedans, colérique, démesurée, non-académique, entière, franche, pressée, communicante, sans gêne, sans filtre. Il m’aurait nettement préférée discrète, élégante, mesurée, un peu timide si possible, pas trop volubile, et surtout pas confrontante comme je l’ai souvent été avec lui. J’ai toujours su qu’il m’aimait, parce que c’était mon père, mais plus je grandissais, plus ma personnalité s’épanouissait et se révélait, plus je le sentais se renfrogner et se braquer à chaque fois que j’ouvrais la bouche. Pendant longtemps, j’en ai donc déduit que j’avais un problème, que je n’étais pas aimable ‘en l’état’ et que j’avais surement besoin d’un réajustement pour être “quelqu’un de bien’, voir tout simplement quelqu’un de “supportable”. Ahahah. Quelle merveilleuse opportunité il m’a donné là, mon papa chéri, pour apprendre à m’aimer et me reconnaître pleinement, pour moi même et par moi même. J’ai mis du temps pour comprendre tout ça et l’intégrer et je vous le donne en mile, Emile. Plus j’ai appris à m’aimer et à m’accepter comme je suis, plus j’ai senti son amour et moins son avis sur moi ne m’a touché. Je connais ses goûts et ça ne m’empêche pas d’être pleinement moi-même, avec la délicatesse de ne pas trop le bousculer non plus. Mais je me souviens en riant que plus il se braquait contre moi et ma personnalité colorée, plus j’avais envie d’hurler et de lui jeter des tulipes dans la tête ! Le pauvre. Alors que plus je me sens aimer et accepter comme je suis, plus je suis calme et posée, c’est marrant hein?!
Et c’est vrai que plus je vieillis et gagne, je l’espère, en sagesse, plus je suis à la fois plus calme et plus folle par ailleurs. L’équilibre de notre nature profonde nous suit toujours.
Vous voulez savoir le plus drôle? Je crois que l’on se ressemble beaucoup avec mon père. On pourrait faire un peu de psychologie de comptoir et se demander : est-ce son reflet en moi qui l’irritait et qui l’irrite encore un peu parfois aujourd’hui?

Bref, dans une relation amoureuse, il est EVIDENT qu’il y a des choses qu’on aime et qu’on adore chez notre bien aimé, et qu’il y a d’autres choses qui nous sortent par les trous de nez. C’est pareil pour nous, bien sûr. Donc ASSUMEZ pleinement vos bons comme vos mauvais côtés, avec AMOUR et vous verrez que vous parlerez bien mieux de vous-mêmes et que vous ressentirez beaucoup plus de courage d’être vous memes, car lorsque l’on s’aime et que l’on s’accepte telles que l’on est, nous avons envie du meilleur pour nous et nous apprenons à LE DIRE, à prendre les décisions et à poser les actes qui vont en ce sens!!!

Donc si je récapitule : pour avoir le courage d’être soi,
Prenez conscience du fait que affronter votre peur, c’est finalement bcp plus confortable et valorisant que de la fuir
Prenez conscience du fait qu’il vaut mieux faire les choses par envie et plaisir pour SOI que pour faire plaisir ou parce que l’autre en a envie parce que tôt ou tard, cela vous rattrapera de toute façon et vous ne pourrez pas vous épanouir dans une relation ou vous ne sentez pas la place de vous exprimer pleinement. Bref, choisissez qqun qui a vraiment envie d’être avec VOUS et pas une idée de vous et choisissez qqun que vous avez envie d’aimer pour LUI et pas pour l’idée que vous vous faites de lui ou pour son POTENTIEL (grande illusion féminine ça, de croire qu’on peut changer l’autre!)
Assumez pleinement qui vous êtes : vous gagnerez un temps et un confort de vie FOUS et vous saurez vous rendre heureux(se) bien plus vite, mieux et efficacement. Arreter de fuir ce qui vous déplait en vous. Prenez plutôt le temps de vous regardez bien en face et d’apprendre à aimer et à accepter toutes vos facettes.

Sur ce mes amis, je vous souhaite une excellente fin de semaine et je vous dis à jeudi prochain pour un nouvel épisode du podcast!